RTS,S : Une demande sans précédent en Afrique pour le premier vaccin contre le paludisme

Pour contrer la malaria et protéger les Africains, en particulier les enfants de moins de 5 ans, l’espoir se porte désormais sur le vaccin RTS,S.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Le vaccin antipaludique RTS,S sera distribué sous la marque Mosquirix
Le vaccin antipaludique RTS,S sera distribué sous la marque Mosquirix  —  GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Il rencontre un grand succès. Dans les pays africains où le premier vaccin contre le paludisme est utilisé dans le cadre du Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique, nombreuses sont les mères qui vaccinent leurs bébés. Que ce soit au Malawi, au Kenya ou au Ghana, c'est la première fois qu'un vaccin antipaludique permet de protéger les enfants contre l’un des plus grands risques pour leur santé. 

Depuis que le vaccin RTS,S a été recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour prévenir la maladie chez les enfants, la demande de vaccin est jugée sans précédent. Au moins 28 pays de la région africaine de l'agence onusienne - qui ne comprend pas le Maroc, la Tunisie, le Soudan, la Lybie, l'Egypte, la Somalie et le Djibouti - prévoient de solliciter le soutien de Gavi pour introduire le vaccin. Parmi les nations désireuses d'avoir des lots du RTS,S, on peut notamment citer le Burkina Faso, le Sénégal, le Cameroun, le Niger, le Togo ou encore les deux Congo. 

Lire aussi : En Afrique subsaharienne, le vaccin en ligne de mire pour mieux lutter contre le paludisme

1,4 millions d'enfants vaccinés en Afrique

À l'heure où ces lignes sont écrites, l’OMS et ses partenaires s’efforcent d’augmenter l’approvisionnement en vaccins aussi rapidement que possible afin de protéger les enfants les plus vulnérables et sauver plus de vies. 

Plus de 1,4 million d’enfants ont été vaccinés contre le paludisme dans les trois pays pilotes (Malawi, Ghana, Kenya), depuis le lancement de l'opération en 2019. Le vaccin s’est avéré sûr et efficace, et son impact est important sur la santé publique. Lorsqu’il est utilisé avec d’autres outils de prévention du paludisme, notamment des moustiquaires imprégnées d’insecticide, le vaccin a prouvé sa capacité à réduire nettement les formes graves de paludisme et la mortalité infantile toutes causes confondues. De quoi lui assurer une place de choix dans les livres d'histoire.

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