Polémique après le décès de la voyante sénégalaise Daba Boye, diabétique

Au Sénégal, le décès de la célèbre voyante Daba Boye a fait couler beaucoup d’encre. Alors qu’elle souffrait de diabète, certains proches ont dénoncé une "erreur médicale" dans son traitement, provoquant l’indignation de l’Ordre national des médecins.

Barou Dembélé
Rédigé le
Daba Boye lors d'une émission télévisée.
Daba Boye lors d'une émission télévisée.

Daba Boye, animatrice, est connue pour ses émissions de voyance dans les radios et télévisions sénégalaises. Mais beaucoup ignoraient qu'elle souffrait de diabète. Voilà pourquoi son décès en juin dernier a surpris plus d’un. Pour Ndella Madior Diouf, l'une de ses proches qui dit avoir fait des études de médecine, son ancienne employée à la radio Saphir FM "a été sacrifiée".

"C’est une erreur médicale. En réalité, je me suis rendue compte que le problème vient de l’hôpital. On lui a administré du sérum glucosé. Parce que quand on est diabétique, on ne doit pas recevoir du sérum glucosé. On va porter plainte’’. ‘’Les médecins n’ont pas vérifié si elle était diabétique ou pas", a dénoncé la patronne de presse, fille de l’ancien ministre Madior Diouf. 

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Des déclarations "graves" pour l'Ordre national des médecins

En réaction à ces déclarations qu’il qualifie de "graves", l’Ordre national des médecins du Sénégal a précisé dans un communiqué que cette "personne se qualifiant de médecin ne figure pas dans le tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal. Par conséquent, elle ne peut pas exercer la médecine au Sénégal, conformément à l’article premier de la loi 66-069 du 4 juillet 1966 relative à l’exercice de la médecine et à l’Ordre des médecins".

Contrairement aux propos de Ndella Madior Diouf, l’Ordre national des médecins souligne "qu’un patient diabétique peut recevoir, sur prescription médicale, sans danger, du sérum glucosé, et ceci, en parfaite conformité avec les règles de bonne pratique". Concernant la menace de plainte devant la justice, il rappelle que c’est un "droit" des populations "en cas de contentieux médical ou de suspicion de faute médicale". Comme pour indiquer que les médecins traitants ont la conscience tranquille dans cette affaire.      

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