Les mesures de l’Algérie pour pallier le manque de certains médicaments

L’Algérie est toujours confrontée au problème du manque de certains médicaments. Un ultimatum a été lancé par les autorités publiques afin de mettre fin à ce casse-tête.

Kaoutar Adghirni
Rédigé le
Plusieurs médicaments posés les uns sur les autres
Plusieurs médicaments posés les uns sur les autres  —  Shutterstock

La situation reste tendue. En Algérie, beaucoup de médicaments ont disparu des étagères des pharmacies depuis plusieurs mois. Un manque grandissant qui a poussé le ministre de l’Industrie à demander à "l'ensemble des établissements pharmaceutiques de fabrication, d'importation et de distribution en gros à l'effet de libérer les produits sous tensions dans un délai de 5 jours", selon un communiqué du ministère paru début septembre.

Médicament-clé du traitement de l’asthme, la Ventoline est en tête de liste des produits pharmaceutiques devenus rares. Certains vendeurs la réservent uniquement aux clients les plus fidèles : "on est obligés, on ne reçoit que des quantités limitées", explique un pharmacien.

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Des ruptures inexpliquées

Retrait des médicaments, arrêt de production dans les pays d’origine... les causes avancées pour justifier ces ruptures sont multiples. On parle aussi "d’indisponibilité des matières premières qui affecte la disponibilité des produits fabriqués localement", selon Reda Belkacemi, président de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques.

La même source a révélé que les médicaments qui manquent seront réceptionnés durant ce mois de septembre. Pour la Ventoline, le programme d'importation prévu est de 5 millions d'unités-vente (UV) dont 1,6 million livrées depuis début juin.

Une crise qui perdure

La rareté de certains médicaments en Algérie ne date pas d’hier. Il y a cinq mois déjà, le président algérien Abdelmajid Tebboune avait déclaré à la presse que "37 inspecteurs de la Présidence de la République ont été mobilisés pour mener une enquête sur la question de la disponibilité du médicament". Pour le chef de l’État, ces perturbations demeurent "anormales et ne devraient pas exister". 

Pour le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) Ali Aoun, il s’agit plutôt d'une rupture et non d'une pénurie. Il avait incité les professionnels de la santé à "rationaliser les prescriptions en attendant l’arrivée des commandes" pour que les besoins locaux soient bien maîtrisés. À suivre...

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