Le Maroc veut augmenter de 20% le nombre de médecins formés

En manque de professionnels de santé, le Maroc veut augmenter le nombre de médecins formés.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Des étudiants dans la faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech
Des étudiants dans la faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech  —  Map

Il se précise ! Petit à petit, le projet marocain de réforme de la santé se dévoilé. Alors qu'on connaissait déjà les principaux axes du nouveau plan santé, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a dévoilé de nouveaux détails. Lors d'une séance plénière consacrée à la politique publique du gouvernement à la Chambre des représentants, il a détaillé la stratégie nationale pour lutter contre le manque de médecins au Royaume. 

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Akhannouch a notamment annoncé l'augmentation du nombre de places destinées aux étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. L'objectif de cette nouvelle mesure, qui sera appliquée dès l'année scolaire 2022-2023, est d'augmenter de 20% le nombre d'étudiants inscrits dans les facultés de médecine et de pharmacie publiques et privées. Ce qui permettrait, à moyen terme (à l’horizon 2025-2026), de disposer de 23 cadres médicaux et paramédicaux pour 10.000 habitants, comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

En finir avec l'exode des médecins

Le Chef du gouvernement est aussi revenu sur l'exode massif des médecins marocains. Selon Akhannouch, "on parle de 30 à 40% de diplômés des facultés de médecine qui essaient de partir à l'étranger, en raison de l'offre attrayante mais aussi de la faiblesse de l'attractivité des recrutements dans le secteur public et de l'inégale répartition territoriale des cadres de santé, ainsi que le fait de ne pas avoir atteint l'objectif de former 3.300 médecins par an à l'horizon 2020". Autant d'indicateurs qui, selon Akhannouch, entrainent une baisse du nombre de médecins et, par conséquent, menacent la capacité du pays à renforcer l’accès aux services de santé et la généralisation de la protection sociale. 

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Face à cette situation, le gouvernement marocain s'engage notamment à : 

- améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé
- construire de nouveaux Centres hospitaliers universitaires (CHU)

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