Le Cameroun et la RDC en proie au choléra

Alors que la grande ville de Douala enregistre de nouvelles contaminations depuis une dizaine de jours, la province du Kasaï-Oriental fait face à une flambée qui dure depuis huit mois et a déjà fait une dizaine de morts.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Une jeune fille qui boit de l'eau
Une jeune fille qui boit de l'eau

Inextinguible choléra ! La maladie est toujours là, omniprésente au Cameroun et en République démocratique du Congo, en dépit des efforts déployés pour la vaincre. De nouvelles alertes sont enregistrées ces jours-ci dans ces deux pays d’Afrique centrale.

Au Cameroun, les hôpitaux de la ville de Douala comptaient déjà 140 cas il y a une dizaine de jours. La prison centrale, devenue un véritable foyer de propagation de la maladie, préoccupe au plus haut point. Cette situation est favorisée par le faible accès à l’eau potable et la présence en permanence autour des cellules d'excréments humains, de déchets et d'eaux usées.

Une zone touchée par cycles

James Longsi, chargé de la surveillance épidémiologique pour la région du Littoral (dont Douala est le chef-lieu) reconnaît un nouvelle phase de contamination dans une zone régulièrement touchée.

Selon l’expert, la flambée actuelle date du mois de juillet. Elle a débuté au moment où le second tour de la campagne de riposte vaccinale allait être lancée. Actuellement en cours, celle-ci a démarré le 19 août.

Pour tenter de lutter contre la propagation du choléra, les équipes ne se contentent pas de prendre en charge les malades. Elles mènent des actions de prévention, en inspectant les cadres de vie et en les décontaminant.  

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Huit mois d'épidémie en RDC

En République démocratique du Congo, six zones de santé de la province du Kasaï-Oriental souffrent le martyre depuis presque huit mois. La semaine écoulée, le décompte des cas affichait 25 contaminés et neuf morts enregistrés. Les autorités tentent de contenir la flambée des contaminations en distribuant des kits de lave-mains, des kits de prévention contenant des produits de purification de l'eau et en sensibilisant sur le respect des règles d'hygiène.    

Pour freiner l'épidémie, Médecins Sans Frontières a été mis à contribution. L’organisation humanitaire a pris des dispositions pour vacciner plus de 2 000 personnes. Elle a mis à la disposition de l’Hôpital général de référence de la Muya - qui prend en charge les cas sévères -  des médicaments destinés à traiter le choléra. Le chef de Division provinciale de la santé, Dr Bonheur Tshiteku a fait savoir que la vague du choléra qui sévit depuis le mois de janvier touche essentiellement personnes adultes.                

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