Le Cameroun et la RD Congo affrontent des épidémies de choléra

Après quelques mois d'accalmie, on assiste à une recrudescence des épidémies de choléra en Afrique Centrale.

Arnaud Ntchapda avec Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Des familles font la queue pour puiser de l'eau au camp de réfugiés de Minawao, au nord du Cameroun
Des familles font la queue pour puiser de l'eau au camp de réfugiés de Minawao, au nord du Cameroun  —  HCR/ Helen Ngoh

La situation est alarmante. Que ce soit au Cameroun ou en République démocratique du Congo (RDC), des épidémies de choléra gagnent du terrain. D'ordinaire relativement épargnés, Yaoundé et ses environs ont recensé 5 morts du choléra en quatre semaines. 

Maladie diarrhéique aiguë dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement, le choléra réapparait périodiquement au Cameroun et en RDC. En mars dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoutait que les dernières inondations en Afrique favorisent la propagation de la maladie. Et visiblement, l'agence onusienne ne s'est pas trompée. Car le nombre de cas de choléra a augmenté de manière préoccupante dans certains pays. 

"Nous assistons à un scénario inquiétant dans lequel les conflits et les phénomènes climatiques extrêmes aggravent les facteurs de risque du choléra et augmentent son impact sur les vies", a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Lire aussi En Afrique australe, le cyclone Freddy favorise le paludisme et le choléra

Moins de vaccins

Pour contenir les dernières vagues de la maladie, le Cameroun et la RDC travaillent main dans la main avec différentes organisations internationales telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Unicef, Médecins sans frontières (MSF) ou encore le Haut-Commissariat pour les Réfugiés. 

Mais la riposte connait des difficultés, comme l’insuffisance des ressources logistiques et financières. L’augmentation des épidémies de choléra dans le monde a mis à très rude épreuve la disponibilité des vaccins. Cette situation a entraîné la suspension temporaire du schéma vaccinal à deux doses utilisé d’ordinaire dans le cadre des campagnes de riposte aux épidémies de choléra, afin de donner la priorité à un schéma à une dose. Une nouvelle hausse du nombre de cas de choléra risque d’aggraver la pénurie.

Heureusement, la maladie peut être facilement traitée. La plupart des personnes peuvent être traitées avec succès par l’administration rapide de sels de réhydratation orale ou de liquides intraveineux. "Chaque décès dû au choléra est évitable", a rappelé la Dre Moeti

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !