Vers une meilleure prise en charge de l'insuffisance rénale au Cameroun

L’hôpital Général de Yaoundé vient de mettre en service 10 nouveaux générateurs. Mais les autres centres de dialyse du pays restent sous équipés.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Les appareils de dialyse manquent souvent sur le continent africain
Les appareils de dialyse manquent souvent sur le continent africain

Une bouffé d’oxygène. Le centre de dialyse de l’hôpital général de Yaoundé  vient de recevoir  de nouveaux équipements. Les 10 générateurs flambant neufs ont été mis en service au cours d’une cérémonie présidée le 15 septembre par le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda.  

Ces nouvelles machines vont permettre une meilleure prise en charge des insuffisants rénaux et ainsi limiter le nombre de décès dus à des maladies rénales. Les patients habitués du service vont apprécier les bienfaits de ces appareils neufs. 

Une offre de soins encore faible

L’hôpital général de Yaoundé compte désormais 25 générateurs de dialyses, ce qui en fait un privilégié. En comparaison, les autres centres de dialyses à travers le pays manquent cruellement de moyens. L'hôpital central de Yaoundé et le Centre Hospitalier Universitaire ne possèdent chacun que 3 générateurs de dialyse, et il en va de même pour les autres centres de dialyse du Cameroun. Et non seulement le matériel manque, mais lorsqu'il y en a il est souvent vétuste, et les pannes qui surviennent régulièrement contribuent à accentuer le calvaire des patients.       

Et le manque de machines n'est pas le seul problème. Seulement 12 centres de dialyse existent dans le pays. Une région, l’Adamaoua, semble oubliée et n’en possède pas, ce qui oblige les patients à aller se faire traiter à des dizaines, voire centaines de kilomètres de leur lieu de résidence. 

De nombreux malades à travers le Cameroun n'ont pas d'autre choix que de faire ces voyages difficiles, car sans la dialyse ils risquent tout simplement de mourir. Ces dernières années, les pénuries à répétition ont beaucoup fait souffrir les insuffisants rénaux, et certains sont morts faute d'accès aux soins dont ils ont besoin. Le Cameroun a encore des progrès à faire pour prendre en charge tous ses malades, et pas seulement ceux des grands centres urbains. 

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