Au Maroc, une série du ramadan à l'origine d'une polémique sur la transplantation rénale

"Kayna Dorouf" met en scène des jeunes femmes qui tentent de se réinsérer après avoir purgé leurs peines. La série crée aujourd'hui la polémique.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La série Kayna Dorouf fragilise le don d'organes au Maroc
La série Kayna Dorouf fragilise le don d'organes au Maroc  —  DR

Réalisée par Driss Roukhe, la série Kayna Dorouf relate la réinsertion d'anciennes détenues. Grâce à un excellent casting et un scénario bien ficelé, cette production de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) a réussi à séduire bon nombre de Marocains dès le premier épisode. Si bien qu'elle s'est rapidement imposée comme l'une des séries les plus regardées au Royaume depuis le début du ramadan 2023. Diffusée par la télévision publique (Al Aoula), Kayna Dorouf fait aujourd'hui polémique. Et on t'explique pourquoi.

Tout a commencé avec le décès de Zhour. Dans la série, Zhour est une jeune femme qui fait don d'un rein à son frère, Driss qui souffre d'une insuffisance rénale chronique. Mais dans le 25ème épisode de Kayna Dorouf, elle décède des suites d'une infection post-opératoire à la grande surprise des téléspectateurs. Cela n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux, où certains Marocains n'ont pas hésité à fustiger cette scène. 

Lire aussi : Greffe de rein : où en est l'Afrique ? 

Aucun décès dans l'histoire de la transplantation rénale au Maroc

Des professionnels de la santé ont, dès lors, critiqué une série qui "développe une image négative du don d'organes", selon nos confrères de Hespress. 

Dans un post Facebook, le Dr Tarik Sqalli Houssaini, président de la Société marocaine de néphrologie, regrette l'inquiétude causée par la série chez de nombreux patients. Il rappelle aussi que "le don de rein chez les proches vivants se fait dans le respect total des conditions qui assurent la sécurité du donneur". Il ajoute également que "le taux de réussite de la greffe de rein du receveur est également supérieur à 90 %" et souligne qu'aucun décès n'a été enregistré chez les donneurs dans l'histoire de la transplantation rénale au Maroc

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