Au Sénégal, la greffe du rein peut enfin devenir réalité

Longtemps opposée à la greffe d’organes humains, la législation sénégalaise est appelée à évoluer dans ce domaine sous peu, selon le ministre de la Santé.

Barou Dembélé
Rédigé le
Au Sénégal, la greffe rénale pourrait enfin devenir réalité
Au Sénégal, la greffe rénale pourrait enfin devenir réalité

Au Sénégal, les insuffisants rénaux peuvent pousser un ouf de soulagement. La légalisation de la transplantation rénale est sur le point d’être satisfaite. Nous avons mis en place un Comité national du don et de la transplantation qui est aujourd’hui en train de finaliser les dossiers pour que le Sénégal entre dans l’ère de la transplantation rénale", a révélé le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, en marge d’une visite au centre du pays. 

Attendue depuis plusieurs années, la greffe du rein se dresse face à plusieurs obstacles au Sénégal. Parmi ces derniers, on peut notamment citer l'absence de texte législatif ou encore le manque de ressources. 

L’exemple de la Côte d’Ivoire

‘’Depuis 2015, il est désormais théoriquement permis de transplanter des organes au Sénégal. La loi n° 18-2015 sur la transplantation d’organes et aux greffes de tissus humains a été votée. Toutefois, cette loi tarde à voir le jour, Excellence Monsieur le Président, et le Sénégal qui se pointait en tête du peloton tarde à apparaître en queue du peloton, derrière la Gambie, la Mauritanie et les Guinées’’, regrettait El Hadj Hamidou Diallo, feu président du Mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal, dans une lettre ouverte envoyée à Macky Sall en 2017. Diallo rappelait aussi que la greffe d'organes est possible en Côte d’Ivoire ‘’depuis 2012’’. 

Mais l'espoir existe : le ministre sénégalais de la Santé estime aujourd'hui qu’"il y a des hôpitaux dont les dossiers sont prêts en termes d’agrément et d’homologation pour démarrer la transplantation". Avant d'ajouter que "beaucoup de patients atteints d'une maladie rénale sont sur la liste d’attente. C’est pourquoi, un travail de maillage territorial est fait mais en plus de cela, des efforts doivent encore fait pour toujours réduire les charges financières liées à la gestion globale de la maladie"

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