En RDC, huit cas suspects de fièvre jaune signalés dans la province du Kasaï

Les cas, pas encore confirmés, ont été détectés à la frontière angolaise. Des prélèvements vont permettre d’en savoir plus sur la nature de la pathologie.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Une femme recevant le vaccin contre la fièvre jaune
Une femme recevant le vaccin contre la fièvre jaune  —  Shutterstock

La situation est préoccupante. Les autorités sanitaires de la province du Kasaï en République démocratique du Congo font face depuis près d’une semaine à une maladie pas encore formellement identifiée. Elle touche huit personnes dans la zone de santé de Kamonia, à la frontière angolaise. 

Celles-ci présentent des symptômes de la fièvre jaune. Elles ont une fièvre très élevée qui ne baisse pas en dépit des traitements reçus. Autre symptôme ressemblant : la coloration jaune du corps des patients, arrivés d’Angola.

Pour autant, le chef d'antenne du Programme National de l'Hygiène aux Frontières préfère ne pas s’avancer. "À l'oeil nu, nous pouvons parler de la fièvre jaune mais nous attendons la confirmation de l'Institut National de Recherche Biomédicale (INRB)",  déclare Christian Mabedi. 

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Une couverture vaccinale insuffisante

Les malades ont eu des prélèvements qui ont été envoyés dans la capitale pour des examens. Christian Mabedi déplore le retard qu’accuse la publication des résultats. Il redoute une contamination à plus grande échelle. La maladie touche les localités de Kamako et Kamdjai situées à 150 kilomètres au sud de Tshikapa, le chef-lieu du Kasaï. Cette province a été victime d’une épidémie de fièvre jaune dès le mois d’octobre 2021.  

La République démocratique du Congo a connu six épidémies de cette maladie entre 2010 et 2019. Elles ont pu survenir à cause de la faible couverture vaccinale - seuls 59 % de la population sont vaccinés. Pour accroître ce nombre, les autorités ont vacciné plus de 16 millions de Congolais en 2021. Ce qui n'a toujours pas l'air suffisant.                  

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