En guerre contre le noma, le Cameroun doit "traiter toutes les pathologies du visage"

Chirurgien maxillo-facial, le Professeur Pierre Haen coordonne la campagne du Cameroun contre le noma.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le Pr Pierre Haen dirige la campagne contre le noma
Le Pr Pierre Haen dirige la campagne contre le noma  —  AlloDocteurs.Africa / Arnaud Ntchapda

Le Cameroun accueille, depuis le 14 mars dernier, sa première campagne d’interventions chirurgicales contre le noma, une maladie qui ronge la bouche et le visage des jeunes enfants. Initiée par l'asso l’association camerounaise "Noma Fund" et l'association française "Les enfants du noma", cette opération devrait permettre de rendre le sourire à une centaine d'enfants. Pour en savoir plus, on a échangé avec le professeur Pierre Haen, chef de la mission. Entretien. 

Allodocteurs Africa : Qu’est-ce que le noma ? 

Pr Pierre Haen :  C’est une pathologie infectieuse qui touche les enfants qui sont dénutris et souvent très pauvres. Ils ont des trous au visage et autour de la bouche. Il faut agir vite contre cette maladie, parce qu’elle peut rapidement être mortelle.  C’est pour cela qu’on est là. 

Au-delà du noma, on veut traiter aussi les autres malformations de la face. C'est d'ailleurs notre première mission au Cameroun. Nous sommes déjà allés dans d’autre pays africains, comme le Burkina Faso, le Mali, le Bénin et Madagascar. 

A.D.A : Quels types d’opérations allez-vous mener dans le cadre de cette campagne ? 

Pr P.H : On a dû voir beaucoup de choses lors des premières consultations. Il y a des pathologies congénitales comme le bec de lièvre, et on va les prendre en charge. Il y a d’autres malformations de la face, comme le lymphangiome qui se manifeste par des boules sur le visage, au niveau des lèvres, de la langue. 

On a aussi diagnostiqué des tumeurs de la mâchoire, et on a examiné beaucoup de patients victimes de brûlures. Nous allons essayer de trouver une solution pour soigner leurs visages. 

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