Des dépistages du Covid proposés aux malades mentaux errants dans les rues de Yaoundé

Pour n'oublier personne dans cette crise sanitaire, le CCOUSP propose des dépistages aux malades mentaux qui errent dans les rues de Yaoundé.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
De nombreux malades mentaux errent dans les rues de Yaoundé
De nombreux malades mentaux errent dans les rues de Yaoundé  —  Sidoine Mbogni / Shutterstock

Préserver les malades mentaux errants des affres du Covid. C’est l'objectif annoncé du Centre de Coordination des Opérations d'urgences de Santé Publique (CCOUSP) du Cameroun. Depuis le 5 mars, de nombreux agents communautaires sillonnent les rues de Yaoundé pour dépister ces personnes qui crient ou parlent seule dans les rues. 

Les personnes atteintes de maladies mentales et errantes (PAMMEs) ont été conduites à l’hôpital Jamot. Dans ce centre spécialisé dans les affections mentales, ils bénéficient d’une alimentation et d’une prise en charge médicamenteuse pour les "stabiliser et les dépister", confie la Dre Mengueme Justine Laure, psychologue et sous-directrice de la santé mentale au ministère de la Santé. Et l'effet de groupe permet de convaincre ceux qui ne voulaient pas vraiment se faire tester. 

Des personnes à risques

Alors que la campagne "zéro malade mental dans les rues de Yaoundé" est en cours depuis près d'un an, cette nouvelle opération est même très importante aux yeux du CCOUS, vu qu'elle considère les PAMMEs comme des personnes à risques. Car ces malades présentent parfois des antécédents de maladies chroniques, qui sont pas traitées ou mal traitées. 

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Pour la Dre Mengueme, il ne faut surtout pas abandonner les malades mentaux dans les rues. Elle invite d'ailleurs les proches de ces personnes à les récupérer au centre Jamot, dès la fin de leur séjour. Mais dans un Cameroun où très souvent, ce sont les ménages et les familles qui supportent la majeure partie des dépenses de santé mentale, il reste encore beaucoup à faire. 

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