Déclaré mort dans un hôpital sénégalais, un bébé arrive vivant à la morgue

Le procès de Seynabou Diène, l'aide-infirmière qui a signé le certificat de décès, est prévu le 25 mai.

Barou Dembélé
Rédigé le
L'hôpital régional de Kaolack
L'hôpital régional de Kaolack  —  DR

Après l’affaire Astou Sokhna, le personnel soignant est de nouveau pointé du doigt. Il y a quelques jours, Diary, un bébé âgé d'une semaine, a été déclaré mort par une aide-infirmière à l'hôpital régional de Kaolack, avant d'arriver vivant à la morgue. Le nourrisson est finalement décédé plusieurs heures après. Ce drame a suscité sur les réseaux sociaux une vague d'indignation contre les carences du système de santé public au Sénégal.

Pour y voir plus clair, une enquête a été ouverte par le procureur de la République. Depuis, l’aide-infirmière Seynabou Diène, qui a signé le certificat de décès, a été poursuivie pour mise en danger de la vie d'autrui et usurpation de fonctions de médecin. 

"Protéger la vie"

"Nous sommes dans un milieu hospitalier. Il peut survenir certaines situations que nous ne souhaitons pas, nous sommes censés protéger la vie", a dit le secrétaire général de la section régionale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, Mouhamadou Ndiaye. Avant d'ajouter que "nous ne prenons pas les dispositions pour ôter la vie de façon délibérée". 

Alors que Seynabou Diène devait comparaître aujourd'hui devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Kaolack, son jugement a été finalement renvoyé au 25 mai pour la comparution des témoins. En attendant, les tensions entre les Sénégalais et le personnel soignant ne devraient pas se réduire. 

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