Cinq plages marocaines polluées par des masques anti-Covid

Les plages marocaines sont sous la pression d'une nouvelle pollution : les déchets liés aux équipements de protection contre le Covid-19.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Un masque facial trouvé lors d'un nettoyage de plage
Un masque facial trouvé lors d'un nettoyage de plage  —  Unsplash/Brian Yurasits

Ils jonchent les artères des villes, mais désormais ce sont les mers et les littoraux qui sont menacés. Selon une étude réalisée par des chercheurs de la faculté des sciences de l'université Abdelmalek Essaadi à Tétouan, les masques anti-Covid sont de plus en plus nombreux dans les plages du Royaume. 

"Pendant la pandémie de Covid-19, les masques faciaux sont devenus un type fréquent de déchets envahissant de nombreux environnements différents, y compris les plages touristiques. Cependant, la présence de masques faciaux sur les plages menace le milieu marin avec une nouvelle forme de pollution plastique", regrettent les auteurs de cette étude

Un problème toxique

Les auteurs de cette étude ont calculé le nombre de masques faciaux sur cinq plages de la Méditerranée marocaine (Fnideq, M'diq, Martil, Kaa Asrasse et Azla) pendant cinq mois. Au total, 321 masques ont été retrouvés, dont la majorité étaient à usage unique. Et comme la plupart des déchets liés à la pandémie prennent rapidement le large, si cette situation n'est pas gérée de manière rationnelle, des décharges incontrôlées pourraient en résulter.

"La pollution microplastique pourrait augmenter drastiquement en Méditerranée marocaine dans les années à venir. Des efforts importants sont nécessaires pour réduire ce type de déchets", estiment les auteurs de cette étude. 

Au Maroc et partout en Afrique, les rues, plages et océans ont été frappés par un raz-de-marée de masques faciaux en plastique et de flacons de gel hydroalcoolique. Selon des estimations des Nations Unies, on pourrait s'attendre à ce qu'environ 75% des masques utilisés, ainsi que d'autres déchets liés à la pandémie, se retrouvent dans des décharges ou flottent dans les mers. Une très mauvaise nouvelle, vu que ces déchets médicaux sont en grande partie composés de plastiques à usage unique nocifs pour l'environnement. Alors que le Royaume multiplie ses efforts pour se protéger du variant Omicron, nul doute qu'il lui faudra investir encore plus dans la gestion des déchets, notamment celle des déchets médicaux et dangereux. 

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