Au Cameroun, des sardines issues de la contrebande vont être examinées

Saisie par une association de consommateurs, l’Agence des Normes et de la Qualité déclare les sardines de la marque Papa Nono comme des produits issus de la contrebande. Elle exige leur examen en laboratoire.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Les sardines Papa Nono
Les sardines Papa Nono  —  DR

Des aliments dangereux. C’est la conclusion à laquelle est arrivée l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) après avoir contrôlé les sardines de la marque Papa Nono. L'agence a répondu à une requête de la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO) qui a relayé les "multiples plaintes des consommateurs". Ils ont notamment décrit une odeur et un goût mauvais.

Le directeur général d'ANOR dit avoir instruit ses services compétents de procéder au retrait des aliments suspects des comptoirs et ajoute que la demande d’analyse en laboratoire formulée va être prise en compte. Charles Booto à Ngon a fait savoir que "le produit incriminé est de la contrebande, issu du contournement du Programme d’évaluation et de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (PECAE)".

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Un fléau national

"Vous pourrez remarquer l’absence de la déclaration du nom et de l’adresse du fabricant, et le code-barres inscrit sur la boîte est erroné. Nous tenons à rappeler que la norme d’application obligatoire NC 04 sur l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun est pourtant explicite à ce sujet en son article 12 : « Le nom et l’adresse du fabricant et/ou de l’emballeur et le cas échéant du distributeur, de l’importateur, de l’exportateur ou le vendeur ayant mis la denrée alimentaire en vente doivent être déclarés. » Il en est de même du pays d'origine du produit (ayant conditionné la denrée pour la vente)“, a énuméré Alphonse Ayissi Abena, directeur de FOCACO.

Le Cameroun est devenue une plaque tournante de la contrebande des produits de consommation courante. Plusieurs initiatives ont été prises et des actions sont régulièrement menées pour juguler le fléau. Les douanes ont mis en place une l’opération HALCOMI (Halte au Commerce Illicite) et multiplient les saisies. Mais la tâche est encore immense.                                                                                                                                                    

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