Après les cyclones, Madagascar veut reconstruire son système de santé

Alors que les infrastructures de santé ont été durement touchées par le passage successif de deux cyclones, Madagascar tente de se reconstruire.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Frappé par des cyclones tropicaux, Madagascar s’investit pour reconstruire le système de santé
Frappé par des cyclones tropicaux, Madagascar s’investit pour reconstruire le système de santé  —  OMS

Des maisons en ruines, des centres de santé effondrés, des régions détruites... certains symboles de Madagascar ont disparu, depuis le passage des tempêtes et cyclones tropicaux. En plus de ralentir les campagnes de vaccination, ces catastrophes ont, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tué plus de 200 personnes et détruit ou endommagé 148 structures de santé, privant près de 650.000 personnes d’accès aux services de santé. 

Aujourd'hui, l'heure est à la reconstruction. "L’ensemble des autorités – les maires, les préfets et les responsables d’infrastructures sanitaires – est mobilisé pour que les réhabilitations soient rapidement effectuées. Certaines structures peu endommagées ont déjà été remises en état. La situation revient peu à peu à la normale et nous sommes confiants quant à la prévention des maladies à recrudescence", explique Yasmine Laetitia Lydia, secrétaire générale du Ministère de la santé. Des propos confirmés par l'OMS qui estime que près de 40% des établissements de santé endommagés ou détruits sur le sol malgache ont été réhabilités. 

Prévenir les maladies

Des médicaments ont aussi été déployés pour traiter des malades, et les personnels de santé déployés dans le cadre d’une caravane de santé par le Ministère et les partenaires ont assuré des consultations gratuites explique Yasmine Laetitia Lydia.

 En parallèle, l'OMS a également soutenu le déploiement d’épidémiologistes dans chacune des régions, ainsi que la mise en place d’un système de collecte des données sur les maladies à potentiel épidémique permettant de suivre à l’échelle locale et nationale l’émergence d’une potentielle flambées de cas de maladies diarrhéiques, de paludisme, rougeole ou de Covid. Des kits comprenant entre autres des médicaments antipaludiques, des maladies diarrhéiques ont ainsi été distribués dans les centres de santé. 

Une équipe médicale d'urgence

Afin de répondre aux urgences les plus immédiates, une équipe médicale d’urgence (EMT) de treize personnes – des médecins, un pharmacien et un logisticien – du Centre polonais pour l'aide internationale a été déployée avec le soutien financier et logistique de l’Union européenne et de l’OMS pour assurer une offre de soins de santé essentiels dans les communautés affectées. 

Afin de répondre aux urgences les plus immédiates, une équipe médicale d’urgence (EMT) de treize personnes – des médecins, un pharmacien et un logisticien – du Centre polonais pour l'aide internationale a été déployée avec le soutien financier et logistique de l’Union européenne et de l’OMS pour assurer une offre de soins de santé essentiels dans les communautés affectées. Déployée dans la région de Vatovavy, l’équipe a mis en place une clinique mobile dans trois districts dont une au sein du centre de santé de base urbain (CSBU) Maroalakely de Manakara. Entre fin février et début mars, deux médecins et quatre personnels ont offert une centaine de consultations médicales gratuites par jour. Rien que ça. 

Source : OMS

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