Vers la fin de la quatrième vague de Covid en Afrique ?

Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 semble baisser peu à peu sur le continent africain. Et selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les courbes de contamination de la 4e vague montrent des signaux encourageants.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Une femme est vaccinée contre la Covid-19 dans un hôpital à Kumasi, au Ghana
Une femme est vaccinée contre la Covid-19 dans un hôpital à Kumasi, au Ghana  —  Unicef / Apagnawen Annankra

C'est une note d'espoir. "Les premières indications montrent que la quatrième vague en Afrique a été abrupte et brève, mais non moins déstabilisante", a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l’Afrique à l'occasion d'une conférence de presse. Car si le nombre de cas cumulés a dépassé les 10 millions il y a quelques jours, le nombre de cas hebdomadaires se stabilise doucement mais sûrement. 

L’Afrique australe, qui a connu une forte augmentation du nombre d’infections pendant cette quatrième vague, a enregistré une baisse de 14 % des infections au cours de la semaine écoulée. En Afrique du Sud, où le variant Omicron a été répertorié pour la première fois en novembre dernier, le nombre d’infections hebdomadaires a diminué de 9 %. L’incidence de la pandémie est aussi en baisse en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Mais l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest assistent encore à une augmentation du nombre de cas. 

Une quatrième vague moins meurtrière

Sur l’ensemble du continent africain, le nombre de décès a néanmoins augmenté de 64 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 9 janvier par rapport à la semaine précédente, principalement à cause des infections chez les personnes à haut risque. Néanmoins, la quatrième vague est moins meurtrière que les vagues précédentes. Le nombre d’hospitalisations est resté faible. En Afrique du Sud par exemple, environ 9 % des plus de 5600 lits en unités de soins intensifs du pays sont occupés par des patients atteints du Covid-19.

Dans les pays qui connaissent une recrudescence des cas, le variant Omicron, qui se propage rapidement, est devenu prédominant. Alors qu’il a fallu environ quatre semaines au variant Delta pour surclasser le variant Bêta auparavant dominant, le variant Omicron a surclassé le variant Delta en seulement deux semaines dans les pays africains les plus touchés.

"La mesure essentielle de riposte à la pandémie dont l’Afrique a grand besoin reste la même, à savoir une augmentation rapide et conséquente du nombre de personnes vaccinées contre la COVID-19. La prochaine vague pourrait être moins indulgente", avertit la Dre Moeti

Une vaccination qui piétine

Même si le continent semble résister à la quatrième vague du Covid-19, le taux de vaccination reste faible. Environ 10 % seulement de la population africaine est entièrement vaccinée contre le nouveau coronavirus. L’approvisionnement en vaccins s’est récemment amélioré sur le continent et l’OMS renforce son appui aux pays pour qu’ils puissent distribuer efficacement les doses à l’ensemble de leur population. 

"Cette année devrait marquer un tournant dans la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Afrique. Dans la mesure où une grande partie de la population n’est toujours pas vaccinée, nos chances de limiter l’émergence et l’impact des variants meurtriers sont bien minces", regrette la Dre Moeti. Avant de rappeler que "nous disposons du savoir-faire et des outils nécessaires et, grâce à une action concertée, nous pouvons à coup sûr faire pencher la balance en notre faveur contre la pandémie". Et c'est tout ce qu'on espère...

Source : OMS

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