Sommeil, bébés : l’Unesco prime les travaux de deux Sénégalaises
La physiologiste Fatoumata Ba et la pharmacienne-biologiste Najah Fatou Coly ont été récompensées vendredi 22 novembre à Dakar pour leurs recherches. Parmi 20 femmes africaines, elles ont reçu le prix de la Fondation L’Oréal et l’Unesco, un programme pionnier pour la promotion des femmes de science.
![Badr Kidiss avec AFP](https://static.allodocteurs.africa/btf-12-2050-square-64/a704e0bfb0759ac8452e3166f219b3e5/media.jpg)
![La Sénégalaise Fatoumata Ba est reconnue comme l'une des spécialistes du sommeil](https://static.allodocteurs.africa/btf-12-1521-thumb-660/0d24079730d1ff77c52e8d7beb7f0ccf/media.jpg)
Les femmes dans les sciences, puissance 10 ! C’était lors de la 10e édition de ce programme lancé par la fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Unesco, que 20 distinctions ont été remises à des ressortissantes de 15 pays africains dont deux Sénégalaises. Fatoumata Ba, médecin et chercheure à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), a été primée pour ses recherches sur le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), un trouble entraînant une obstruction des conduits respiratoires de l’arrière-gorge et un relâchement des muscles des parois du pharynx.
Pour Najah Fatou Coly, enseignante à l’Université de Thiès, à 70km de Dakar, ses recherches sur la prise en charge des nouveau-nés et la réduction des risques de mortalité néonatale ont convaincu le jury du prix de L’Oréal-Unesco. "L’objectif de cette recherche est de permettre une prise en charge très rapide des nouveau-nés et de réduire le risque de mortalité néonatale’’, a déclaré la doctorante de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar à l’Agence de presse sénégalaise. ‘’Au Sénégal, a-t-elle ajouté, la mortalité néonatale est estimée à 19 pour 1000. Sept pour cent des décès sont causés par les infections néonatales d’origine bactérienne’’.
Une enveloppe pour poursuivre leurs recherches
Pour la co-lauréate Fatoumata Ba, également doctorante en physiologie humaine, le SAHOS "est une pathologie assez fréquente et très peu connue" avec un "taux de prévalence (qui) varie entre 5 et 25 % en Occident", même si "au Sénégal, nous n’avons pas de données" sur ce syndrome.
Les différents prix sont accompagnés d’une enveloppe qui va de 6,5 millions FCFA (10.000 euros) pour les doctorantes à près de 10 millions FCFA pour les post-doctorantes, en vue de leur permettre de poursuivre leurs recherches.
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