Sénégal : Plus de 2800 enfants meurent chaque année de pneumonie

Au Sénégal, la pneumonie tue beaucoup d'enfants. Cette maladie respiratoire est responsable de 12 % du nombre total de décès chez les moins de cinq ans.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
La pneumonie tue beaucoup d'enfants au Sénégal (Illustration)
La pneumonie tue beaucoup d'enfants au Sénégal (Illustration)

Les chiffres font peur : en 2018, la pneumonie a tué un enfant de moins de cinq ans toutes les 39 secondes, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Cette maladie respiratoire qui touche les poumons peut être causée par des bactéries ou des virus. Considérée comme une tueuse d'enfants et une épidémie oubliée par plusieurs organisations de santé, la pneumonie emporte, chaque année, plus de 2800 enfants sénégalais, soit 12% du nombre total de décès chez les moins de 5 ans. 

Ces statistiques peuvent même être revus à la hausse puisque "d’autres cas restent à signaler", selon Dr Aliou Badara Kâ, pneumologue à la direction de la santé de la mère et de l’enfant, interrogé par Walf Quotidien.

Il reste encore beaucoup à faire

Malgré des progrès considérables réalisés notamment dans le cadre de la prévention et la prise en charge des nouveaux cas de cette maladie - à laquelle une journée mondiale a été consacrée mardi dernier -, le Dr Badara Kâ estime que plusieurs décès sont évitables. Dans les régions fragilisées par les déserts médicaux, comme le nord et le sud-est du pays, la pneumonie fait encore plus de ravages. Une situation qui s'explique notamment par le recours tardif aux soins. 

"Si on veut réduire la mortalité infanto-juvénile, il faudrait qu’on fasse un focus sur les décès néonatales (c'est à dire les enfants morts entre la naissance et le 28ème jour de vie) pour atteindre les résultats escomptés. La progression pour réduire les décès est constante mais nous sommes loin des résultats attendus. D’où la nécessité d’inviter les populations à faire des recours précoces aux soins", précise le Dr Badara Kâ.

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