Pour éviter les complications des circoncisions, l'Algérie dresse une série de recommandations

Les autorités sanitaires rappellent aux Algériens les risques liés à la pratique de la circoncision lorsque les conditions d'hygiène ne sont pas remplies.

Kaoutar Adghirni
Rédigé le
En Algérie, la circoncision ne peut être réalisée qu'en milieu médical
En Algérie, la circoncision ne peut être réalisée qu'en milieu médical

La deuxième quinzaine du mois de ramadan est une période propice à la circoncision des garçons en Algérie et dans la majorité des pays musulmans. Considérée par certains comme un rituel religieux ancestral et incontournable, assimilée par d'autres à une mutilation sexuelle, la circoncision est appelée par les chirurgiens une posthectomie. Elle correspond à l'ablation du prépuce, la partie du fourreau de la verge qui recouvre le gland au repos et qui au moment de l'érection se rétracte pour permettre que le gland se décallote. 

Dans la plupart des pays musulmans, la circoncision rituelle est réalisée classiquement sans anesthésie par un médecin ou un préposé en général dans la petite enfance. Il ne s'agit pas d'une intervention chirurgicale, les points de sutures ne sont pas effectués, la cicatrisation est donc plus longue et la qualité du geste chirurgical n'est bien sûr pas la même qu'avec un chirurgien. Pourtant, il y a davantage de complications, telles que les adhérences, les fistules, les hémorragies, les infections et même le décès, lorsque les conditions d'hygiène ne sont pas remplies.

En Algérie, la circoncision ne peut être réalisée qu'en milieu médical. Dans un récent communiqué, le ministère de la santé encourage les parents souhaitant circoncire leurs garçons à se diriger vers "un milieu hospitalier ou chez un médecin spécialiste, plutôt que chez un généraliste". Les autorités sanitaires rappellent aussi qu'"un bilan sanguin doit être effectué avant la circoncision pour assurer au chirurgien l’absence de toute contre-indication médicale préalable". 

Bienfaits de la circoncision

Sur un plan strictement anatomique, la circoncision protégerait partiellement du risque d'infection sexuellement transmissible, VIH compris, parce que la barrière muqueuse est plus épaisse (la transmission des infections est favorisée par les micro-fissures et les traumatismes de la muqueuse, rendant le passage sanguin plus facile). 

Certaines études chiffrent même la diminution du risque de 50 à 60%, estimant que la circoncision en Afrique serait un moyen de prévention intéressant dans les pays où le VIH est endémique et où les autres moyens de prévention sont insuffisants.

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