Plus de 610.000 Camerounais ciblés par une campagne de vaccination contre la fièvre jaune

Alors que le nombre de cas de fièvre jaune augmente au Cameroun depuis quelques années, les autorités s'apprêtent à lancer une campagne de vaccination préventive contre cette maladie.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Une Camerounaise qui reçoit le vaccin contre la fièvre jaune, en 2012
Une Camerounaise qui reçoit le vaccin contre la fièvre jaune, en 2012  —  ONU/Marie Frechon

Mieux vaut prévenir que guérir. Alors que le nombre de cas de fièvre jaune enregistré annuellement sur le Cameroun ne cesse d'augmenter (de 20 cas en 2017 à 44 en 2021), le ministère de la santé veut lancer "dans les prochains jours" une campagne de vaccination contre cette maladie. 

Lire aussi : Peut-on guérir de la fièvre jaune ?

Cette campagne vise, à terme, à protéger environ 613.000 personnes courant un grand risque de contracter la fièvre jaune. Elle devrait avoir lieu au moins dans deux régions du pays, l’Adamaoua et l'Ouest, et ciblera les personnes âgées de neuf mois à 60 ans. 

Un vaccin très efficace

Alors que le Cameroun fait partie des 27 pays africains qui présentent un risque maximal d’épidémies de fièvre jaune, cette campagne de vaccination arrive à point nommé puisque la couverture vaccinale est autour de 57% sur le sol camerounais, en-dessous du minimum recommandé de 80%. En plus de ça, la facilité et la vitesse de déplacement des populations, l’urbanisation rapide et la résurgence des moustiques due au réchauffement climatique favorisent le risque de flambées épidémiques urbaines. 

Causée par un virus se propageant par la piqûre d’un moustique infecté, la fièvre jaune tue chaque année entre 29.000 et 60.000 personnes en Afrique. A ce jour, il n'existe pas de traitement spécifique contre cette maladie. Seul le vaccin permet de l'éviter. Ce sérum fournit une immunité efficace en une semaine pour environ 95% des personnes. "Même si la fièvre jaune est une maladie dangereuse, il est facile de l’éviter avec une simple injection dans le bras", avait récemment rappelé la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique

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