Malgré l'échec de son "opération coup de poing", le Congo allège quelques mesures anti-Covid

Même si l'"opération coup de poing" de lutte contre le Covid-19 n'a pas atteint ses objectifs, le Congo a décidé d'alléger ses mesures restrictives.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Le Congo passe à l'offensive contre le Covid-19, en misant sur les tests de diagnostic rapide
Le Congo passe à l'offensive contre le Covid-19, en misant sur les tests de diagnostic rapide  —  OMS

Elle avait l'objectif de vacciner au moins 750.000 personnes en 45 jours, mais l'opération coup de poing n'a pas eu le succès escompté. Au total, moins de 300.000 Congolais ont été vaccinés durant cette période. Mais même si la vaccination n'a pas décollé au Congo-Brazzaville, les autorités ont réussi à aller au plus près des communautés pour isoler rapidement les cas, contenir la propagation et sauver des vies. Ce qui permet aujourd'hui au gouvernement d’assouplir certaines mesures anti-Covid. 

Selon le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla, les mariages civils, coutumiers, religieux ainsi que les cérémonies de dots sont de nouveau autorisés sur l’ensemble du territoire national, dans le respect des mesures barrières. "Le couvre-feu, qui était fixé de 20H00 à 05H00 du matin pour les week-ends et jours fériés à Brazzaville et Pointe-Noire, sera désormais de 23H00 à 05H00, comme pour les autres jours de la semaine", a-t-il indiqué, alors que la nuit de Noël et de la Saint-Sylvestre ne connaîtront pas de couvre-feu. 

Un dépistage communautaire plus efficace

Depuis fin octobre, des équipes d’intervention rapide se rendent dans les communautés pour retrouver les contacts des cas connus de Covid-19, relayer les informations de santé publique et veiller à ce que les personnes dont le test est positif reçoivent un traitement à domicile ou soient orientées vers des structures de santé. "Nous allons à la recherche des personnes contact pour une meilleure détection de la maladie et une meilleure prise en charge permettant de protéger nos communautés", explique Niclem Koundou, chef d’une des équipes d’intervention rapide. Au 17 novembre, les équipes de Brazzaville avaient visité plus de 3.000 foyers, transmis des messages clés de prévention à près de 10.000 personnes, identifié 2.460 contacts et testé 2.329 personnes. 

Pour le Dr Ramses de l’OMS, "cette campagne va aider à couper la chaîne de transmission de la COVID-19. En favorisant la détection précoce au niveau de la communauté ainsi que des formations sanitaires, ceci va contribuer à baisser les nouvelles infections de la Covid-19 au Congo. Ce projet va également augmenter la capacité des tests du pays".

La menace Omicron plane

Comme tous les pays, le Congo est sous la menace d’Omicron, le nouveau variant détecté en Afrique du Sud et repéré dans une dizaine de pays africains."Mais, nous n’avons pas encore enregistré de cas (...). Nous maintenons la surveillance au niveau de tous les points d’entrée", a indiqué le Dr Jean-Claude Emeka, responsable de la communication à la Coordination nationale de lutte contre le Covid-19. 

"Nous prenons des mesures pour qu’il n’entre pas et pour qu’on n’ait pas une circulation communautaire de ce variant", a-t-il fait savoir. Les frontières aériennes restent les seules opérationnelles.

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