Le Cameroun relance la collecte des données sur le cancer

Deux centres de recensement et de collecte de données sur le cancer ont enfin vu le jour dans les villes de Douala et de Yaoundé. Leur mission sera de coordonner toutes les informations du pays relatives à cette pathologie.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Illustration 3D d'une cellule cancéreuse
Illustration 3D d'une cellule cancéreuse

Le Cameroun traque le cancer. La maladie, caractérisée par la présence d'une ou de plusieurs tumeurs malignes, touche au moins 30.000 personnes au Cameroun, un chiffre probablement sous-estimé. Selon le ministère de la Santé, on dénombre plus de 2.700 nouveaux cas de cancers et au moins 13.000 décès chaque année. Le Comité national de lutte contre le cancer, chargé de se battre contre cette maladie, souhaite donc étoffer ses connaissances, pour mieux lutter. Lors d'une cérémonie organisée le 3 août dernier à Yaoundé, le Comité a annoncé la relance des activités de recensement et collecte de données sur les cancers. À ce jour, seule la capitale camerounaise et la ville de Douala abritent des structures recoupant ces informations.

Placées sous l’autorité des chefs de registres et de leurs adjoints, ces organismes auront pour mission de recenser tous les nouveaux cas de cancer et de collecter les données liées à la maladie. Ces informations seront ensuite mises à la disposition des médecins et décideurs afin d'aider à orienter les décisions politiques et sanitaires, notamment afin de faire avancer la recherche. 

Des centres de dépistage et de diagnostic précoces en vue  

"L’acquisition du logiciel d’enregistrement des cas est en cours. Les collecteurs et les personnes formées pour démarrer cette tâche sont déjà au travail", nous apprend la cheffe du registre de cancers de Douala, la Docteur Sidonie Ananga Noa. La médecin pathologiste, en collaboration avec un confrère de Yaoundé, vont s’appuyer aussi sur les les antennes locales dans les 8 autres régions du Cameroun pour ce travail de collecte et de centralisation de l'information. Reste à espérer que les moyens suivent : "Le comité national de lutte contre le cancer (CNLCa) a émis un ensemble de doléances, afin que les registres puissent fonctionner aisément", indique la Dr Ananga Noa.

Le CNLCa va publier les résultats de ce registre tous les 6 mois et faire des analyses. L’ouverture de centres de dépistage et de diagnostic précoce des cancers dans les 10 régions est également attendue prochainement. Dans son Plan Stratégique National de Prévention et de Lutte contre le Cancer (PSNPLCa) 2020-2024, le ministère de la Santé publique prévoit d'augmenter les dépistages et diagnostics précoces de 25%. De quoi redonner un peu d'espoir aux malades camerounais. 

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