L'Afrique augmente ses capacités de dépistage de la variole du singe

Alors que le Maroc, le Ghana et l'Afrique du Sud ont enregistré pour la première fois de leur histoire des cas de variole du singe, les pays africains se renforcent pour éviter une propagation silencieuse du virus.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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L'Afrique espère de nouveaux tests de laboratoire pour le dépistage de la variole du singe
L'Afrique espère de nouveaux tests de laboratoire pour le dépistage de la variole du singe  —  OMS

1821. C'est le nombre de cas de variole du singe enregistré, à la date du 28 juin, par une dizaine de pays africains. Mais seulement 109 cas ont été confirmés en laboratoire, ce qui représente seulement 2% des plus de 4500 cas officiels dans le monde. 

En dehors des six pays qui ont des antécédents de transmission humaine de la variole du singe en Afrique, cette maladie a été signalée dans trois pays qui n’avaient jusque-là enregistré aucun cas humain. Parmi eux figurent le Ghana, le Maroc et l’Afrique du Sud. Cette dernière a récemment confirmé la présence de la maladie chez deux patients sans antécédents de voyage, ce qui laisse supposer une forte possibilité de transmission communautaire.

60.000 tests pour l'Afrique

"La propagation géographique de la variole du singe dans des parties de l’Afrique où aucun cas n’a encore été détecté est un signe inquiétant", estime la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Alors que le nombre de cas suspects ne cesse d'augmenter, l'agence onusienne assure une formation organisée à l'intention de différents pays du continent. Elle collabore aussi avec ces derniers pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire. 

Car si la lutte contre le Covid-19 fait que tous les pays africains disposent de machines d’amplification génique (PCR) nécessaires pour détecter la variole du singe, beaucoup de ces pays manquent de réactifs. Certains d'entre eux ont même des lacunes en termes de formation dans les domaines du prélèvement, de la manipulation et de l’analyse des échantillons. 

Face à cette situation, l'OMS tente d’obtenir 60.000 tests pour l’Afrique, dont environ 2.000 tests et réactifs à expédier dans des pays à haut risque et 1.000 tests et réactifs à expédier dans les pays moins exposés au risque de variole du singe. 

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