La pneumonie tue 5 enfants toutes les heures en RD Congo

Environ 5 enfants meurent toutes les heures des suites d'une pneumonie, en République démocratique du Congo (RDC). Aujourd'hui, certaines voix s'inquiètent que l'épidémie de Covid-19 n'aggrave ces chiffres macabres.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
La pneumonie est l'une des principales tueuses d'enfants en RDC (photo d'illustration)
La pneumonie est l'une des principales tueuses d'enfants en RDC (photo d'illustration)

Elle fait des ravages ! La pneumonie est la principale cause de décès des enfants dans le monde avec 2.000 décès par jour, devant le paludisme, la rougeole et les maladies diarrhéiques, selon l'Unicef. En République démocratique du Congo (RDC), le programme national de lutte contre les infections respiratoires aigües (PNIRA) vient de révéler que près de 3 millions d’enfants de moins de 5 ans ont été touchés par cette infection respiratoire entre janvier et octobre 2021. Rien que ça. 

Causée par un certain nombre de bactéries, virus ou champignons qui peuvent être dus à la pollution de l'air, à l'insalubrité de l'environnement ou à l'affaiblissement du système immunitaire, la pneumonie est l'une des principales tueuses d'enfants. Elle fauche la vie de 5 enfants congolais toutes les heures en RDC. Si l'Unicef estime que "l'oxygène médical couplé avec des antibiotiques pourraient sauver de très nombreuses vies", le coût de l’oxygène et sa rareté constituent un obstacle quasi-infranchissable au traitement. Selon l'Unicef, en Afrique subsaharienne, seulement "un patient sur cinq seulement reçoit le traitement -en oxygène- dont il a besoin". 

Un gros besoin d’oxygène médical

"La pandémie de Covid-19 a aggravé un manque dévastateur d'accès à l'oxygène dans les pays les plus pauvres", interpelle Kevin Watkins, directeur général de l'ONG Save The Children dans un rapport co-signé avec l'Unicef en 2020.  

“Le problème de l’oxygène médical est un problème majeur. La province de la Mongala ne dispose d’aucun kit d’oxygène. Si quelqu’un fait une détresse respiratoire, il doit aller dans une autre province pour mourir", regrette Jean-Fidèle Ilunga, directeur du PNIRA qui a profité de la 13ème Journée mondiale de la pneumonie, ce 12 novembre, pour plaider en faveur de la mise à disposition de l'oxygène dans les institutions sanitaires. Une requête qui a reçu une réponse favorable du ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani : “Je tiens à rappeler que le gouvernement de la République avec les partenaires techniques et financiers ont la volonté de résoudre ce problème d’accessibilité de l’oxygène dans les structures sanitaires, par la mise en œuvre des usines de production de l’oxygène liquide, afin de prendre en charge efficacement, les malades qui nécessitent de l’oxygène“.

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