La fièvre Lassa, cette maladie proche d'Ebola qui fait son apparition au Royaume-Uni

Pour la première fois depuis plus d’une décennie, des cas de fièvre de Lassa ont été identifiés au Royaume-Uni.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
La fièvre de Lassa réapparait au Royaume-Uni
La fièvre de Lassa réapparait au Royaume-Uni

On ne l'a pas vu venir ! La fièvre de Lassa vient de faire ses premières victimes au Royaume-Uni. Proche d'Ebola, cette terrible maladie se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des objets ménagers contaminés par de l’urine ou des excréments de rongeurs. 

Une transmission secondaire peut également se produire par contact direct avec le sang, les sécrétions, d’autres liquides corporels ou les organes de personnes infectées, en particulier dans les établissements de soins. La plupart des personnes atteintes de la fièvre de Lassa se rétablissent complètement, mais une maladie grave peut survenir chez certains individus. 

A ce stade, deux cas ont été diagnostiqués au Royaume-Uni et un troisième cas suspect est en cours d’investigation. "L’agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a précisé que les nouveaux cas font partie de la même famille dans l’Est de l’Angleterre et sont liés à un voyage récent en Afrique de l’Ouest", a expliqué Christian Lindmeier, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.

Une maladie très fréquente en Afrique

Endémique au Bénin, en Guinée, au Ghana, au Libéria, au Mali, en Sierra Leone et au Nigéria, la fièvre de Lassa est sans doute présente aussi dans d’autres pays d’Afrique occidentale. Identifiée pour la première fois, cette maladie tire son nom de la ville de Lassa, dans le nord du Nigéria, où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.  

Causée par un virus qui appartient à la même famille que les virus Ebola et Marburg, la fièvre de Lassa est beaucoup moins fulgurante. Chaque année, le nombre de cas grimpe généralement vers le début de l'année pendant la saison sèche. Le taux de létalité global est habituellement compris entre 1% et 15% chez les patients hospitalisés atteints d’une forme grave. A ce jour, aucun vaccin ne protège contre la fièvre de Lassa. La prévention de cette maladie passe par la promotion d’une bonne "hygiène communautaire" pour éviter que les rongeurs ne pénètrent dans les habitations.

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