La fièvre jaune gagne du terrain au Cameroun

A l'ombre du Covid-19, le Cameroun fait face à un autre adversaire : la fièvre jaune.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Vaccination contre la fièvre jaune au Cameroun, en 2012
Vaccination contre la fièvre jaune au Cameroun, en 2012  —  ONU/Marie Frechon

Elle fait un retour en force ! Depuis le début de l’année, la fièvre jaune gagne du terrain au Cameroun, quatre ans après les derniers cas officiels. Cette maladie virale aiguë est transmissible de l’animal (très souvent le singe) à l’homme et d’homme à homme par divers moustiques du genre Aedes. Elle sévit principalement dans les régions intertropicales d’Amérique du sud et d’Afrique. Chaque année, 30.000 personnes meurent des suites de cette maladie, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Au Cameroun, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, ce mal - qu'on appelle aussi jaunisse ou fièvre amaril - a déjà touché 7 des 10 régions du pays. 

Depuis le début de l'année, 34 cas positifs et au moins huit décès ont été enregistrés, alors que plus de 900 cas suspects ont été identifiés. Face à cette situation, le Programme élargi de vaccination (PEV) et la Direction de la lutte contre les maladies, les épidémies et les pandémies du ministère de la Santé publique peaufinent leur stratégie de riposte. 

"La transmission active de la fièvre jaune est effective dans notre pays. Si rien n'est fait, le virus Amaril va davantage se propager. Et dans ce cas, notre pays risque d'être qualifié de dangereux vis-à-vis des autres. Des voyages à destination du Cameroun pourraient être déconseillés et des restrictions sanitaires imposées aux voyageurs qui partent d'ici", avertit le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du PEV.

Depuis quelques jours, les agents du ministère de la Santé invitent les citoyens camerounais à mettre un accent particulier sur l'hygiène et l'assainissement. L'utilisation des moustiquaires imprégnées est recommandée, alors que la vaccination est la principale mesure de prévention contre la fièvre jaune. Si les autorités s'activent à rompre le cycle de transmission et à vacciner enfants et adultes, le taux de couverture vaccinale reste très faible (57% selon l'OMS). 

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