La bilharziose, cette affection parasitaire qui fait des ravages en Afrique

En Afrique, la bilharziose sévit toujours. Cette maladie parasitaire est même responsable de plus de 200.000 décès par an, essentiellement sur le continent.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
A Madagascar, 92% de la population serait touchée par la bilharzioze
A Madagascar, 92% de la population serait touchée par la bilharzioze

La bilharziose, qui est aussi appelée schistosomiase ou fièvre de l'escargot, est une maladie tropicale négligée qui touche plus de 200 millions de personnes dans le monde, dont la grande majorité (85%) vit en Afrique. Causée par un ver parasite qui porte le nom de Schistosome, la bilharziose est la seconde maladie parasitaire dans le monde après le paludisme. Si elle n'est pas traitée, cette maladie peut être mortelle.

En général, les personnes qui développent cette maladie ont été en contact avec de l'eau douce contaminée par les défécations à l'air libre. Ces eaux contaminées contiennent des oeufs qui vont donner naissance aux larves infectantes du parasite Schistosome. Chacune de ces larves va pénétrer un escargot d'eau douce et à l'intérieur de son hôte, elle va subir une nouvelle transformation avant de ressortir du mollusque et partir à la recherche d'un être humain. Dès qu'elle le trouvera, la larve pénètre la peau de l'homme avant d'envahir tout l'organisme par voie sanguine. Une fois devenues adultes, ces larves se retrouvent au niveau des intestins ou du système urinaire. Et on distingue deux types de bilharziose : la bilharziose instestinale et la bilharziose urogénitale. 

Un fléau en Afrique

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les bilharzioses sont endémiques dans 73 pays, dont 42 sont en Afrique. A Madagascar, le ministère de la Santé considère que 92% de la population est infectée par cette maladie. Mais vu la faiblesse du diagnostic, il est difficile d'évaluer le nombre de morts par an. En 2000, l'OMS estimait le nombre de décès dûs à la bilharziose à 200.000 personnes dans le monde.

Si l'on apprécie le fait de se prélasser sur les rivières à Madagascar, les rives du lac Muhazi au Rwanda ou celles de la vallée de Dogon au Mali, il est déconseillé de s'y baigner car vous pouvez contracter cette maladie dans la plupart des lacs et cours d'eau sur le continent. 

Pour éradiquer la bilharziose, la prévention est indispensable. C'est le rôle justement de Riseal, une fédération d’associations à but non lucratif qui intervient dans toutes les régions infestées par le parasite. L'objectif est simple : sensibiliser les populations et les encourager à utiliser les infrastructures sanitaires (les toilettes) et ne pas faire leurs besoins dans les rivières. Prévenir, informer et traiter les personnes infectées peut, d'après plusieurs professionnels de la santé, venir à bout de cette maladie potentiellement mortelle. 

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