En RDC, le dolutégravir pour traiter les enfants atteints du VIH

La molécule du dolutégravir est actuellement en cours d’expérimentation dans la province du Haut-Katanga, en RDC. Après les adultes, elle est administrée à des enfants vivant avec le VIH.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Un enfant prenant un comprimé (photo d'illustration)
Un enfant prenant un comprimé (photo d'illustration)

C’est une bonne nouvelle. Des enfants de la République démocratique du Congo atteints du VIH vont recevoir un traitement à base de dolutégravir, un antirétroviral qui empêche le VIH d'intégrer son ADN dans celui de la cellule cible. Cette molécule est actuellement en cours d'expérimentation à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, au Sud-Est du pays.    

Le Dr Ben Kabeya, cadre du ministère en charge de la santé, assure que "l’efficacité de ce traitement n’est plus à démontrer". Il décrit son action sur l’organisme à nos confrères de La Guardia : "quand quelqu’un prend le Dolutégravir 50 mg ou 10 mg, les effets positifs se manifestent en très peu de temps. Ce traitement réduit la charge virale jusqu’à atteindre un seuil indétectable. Par conséquent, la personne malade va retrouver une santé normale". 

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En accord avec les prescriptions de l’OMS

Ce nouveau médicament arrive après le comprimé de 50 mg destiné aux adultes vivant avec le VIH depuis décembre 2021. Les bébés qui le recevront devront peser au moins 3 kg. 

Le Dr Kabeya explique que l’administration de la nouvelle molécule respecte les prescriptions de l’Organisation mondiale de la Santé. "Les examens de laboratoire que nous exigeons du malade ne sont pas une condition pour lui administrer le dolutégravir. Ils nous permettent seulement d’évaluer l’état du malade. Sinon, pour l’OMS, une personne dont le CD4 - cellules du système immunitaire - est de 500, peut déjà commencer le traitement", dit le médecin. "Ainsi, toute personne séropositive a droit à ces molécules", fait-il savoir à nos confrères congolais.

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