L'Afrique s'engage à mettre fin au sida chez les enfants d'ici 2030

Une douzaine de pays africains ambitionne de mettre fin au sida chez les enfants d'ici 2030.

La rédaction d'Allo Docteurs Africa
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Phiona travaille au centre de santé de Rugaga IV en Ouganda pour former et aider les mères à accoucher de bébés sans VIH
Phiona travaille au centre de santé de Rugaga IV en Ouganda pour former et aider les mères à accoucher de bébés sans VIH  —  UNICEF/Karin Schermbrucker

La lutte s'intensifie. La première réunion ministérielle de l'Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants a marqué un pas en face à cette maladie. Lancée en juillet 2022, cette Alliance comprend douze pays africains dont notamment le Cameroun, la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo ou encore, le Nigéria et l'Afrique du Sud. Toutes ces nations se sont engagées à garantir l'accès au traitement pour tous les garçons et toutes les filles vivant avec le VIH. Une première. 

Pour atteindre cet objectif, les autorités sanitaires veulent fournir davantage de tests aux femmes enceintes, les mettre en relation avec des soins, et améliorer la prise en charge des nourrissons et des enfants vivant avec le VIH.

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Un enfant meurt toutes les cinq minutes

Actuellement, dans le monde, un enfant meurt de causes liées au sida toutes les cinq minutes, signale l’ONUSIDA. Environ la moitié des enfants vivant avec le VIH, 52%, reçoivent un traitement vital, tandis que 76% des adultes reçoivent des antirétroviraux, ce que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrit comme "l'une des disparités les plus flagrantes dans la lutte contre le sida".

En outre, bien que les enfants ne représentent que 4% des personnes vivant avec le VIH, ils représentent 15% de tous les décès liés au sida. "Nous ne pouvons pas laisser les enfants continuer à être laissés pour compte dans la riposte mondiale au VIH et au sida", estime la directrice adjointe de l'UNICEF, Anurita Bains. 

Aucune complaisance

Que ce soit la Côte d'Ivoire ou le Nigéria, tous les pays africains - qui ont rejoint l'Alliance dans la première phase -  vont axer leurs efforts sur le dépistage précoce et le traitement optimal pour les nourrissons, les enfants et les adolescents. 

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Ils tenteront aussi de combler les lacunes dans le traitement des femmes enceintes et allaitantes séropositives, afin d'éliminer la transmission à leurs bébés. Sans oublier la prévention des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes, et le renforcement des droits et de l'égalité des sexes. 

Le progrès est possible

Pour l'ONUSIDA, les progrès sont possibles. L'agence onusienne rappelle que 16 pays et territoires africains ont déjà été certifiés pour la validation de la limitation de la transmission mère-enfant du VIH et/ou de la syphilis. 

Bien que le VIH et d'autres infections puissent être transmis pendant la grossesse ou l'allaitement, un traitement rapide ou une prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour les mères à risque peut interrompre le processus. 

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