"Eliminer les injustices sociales pour éradiquer le Sida, la tuberculose, le paludisme et les hépatites"

L’Afrique doit mettre fin aux inégalités, si elle veut atteindre ses objectifs d'éradication du VIH/Sida, de la tuberculose, du paludisme et des hépatites, selon la ministre sénégalaise de la Santé, Marie Khémess Ngom Ndiaye.

Barou Dembélé
Rédigé le
Un homme qui se fait soigner
Un homme qui se fait soigner

Sida, tuberculose, paludisme, hépatites... ces maladies font encore des ravages en Afrique. Si certains pays fournissent des efforts pour réduire leurs taux de prévalence, d’autres doivent en faire davantage pour rattraper leur retard. C’est la conviction du ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal."Pour éradiquer le Sida, la tuberculose, le paludisme et les hépatites, nous devons mettre fin aux inégalités, centrer nos efforts sur les personnes et en finir avec les injustices sociales qui sont la source des nouvelles infections surtout chez les jeunes, les femmes et les populations les plus vulnérables", a déclaré Marie Khémess Ngom Ndiaye. 

A l'occasion de la réunion consultative d'experts de l'observatoire du Sida en Afrique, la ministre a réitéré l’engagement de son pays "à faire l'état des lieux et échanger sur les évolutions nécessaires en vue de combler le gap et de maintenir le cap de l'élimination mondiale de ces maladies d'ici à 2030". 

Stratégies innovantes contre le VIH

Pour le cas du VIH/Sida, Ndiaye a indiqué que le Sénégal a enregistré des avancées significatives. Elle explique que la riposte a été portée sur les stratégies innovantes à haut impact, comme la prestation des services différenciés VIH du dépistage jusqu'à la suppression de la charge virale. "Ces bonnes performances cachent toutefois des disparités, avec des populations vulnérables comme les enfants, les adolescents qui sont encore insuffisamment pris en compte", a relevé la ministre, avant de noter que la tuberculose et le paludisme "demeurent aussi une préoccupation pour le système sanitaire"

"Une baisse significative de la morbidité palustre chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes de 2017 à 2021 avec respectivement une baisse de 26,3% et 51,1% a été notée". De plus,"l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides, le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte et la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 120 mois sont une arme de prévention" pour le pays, a-t-elle ajouté.      

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