Dr Roger Etoa : “Normalement, la fièvre typhoïde se traite à l’hôpital“

Alors que les partisans de la médecine traditionnelle sont de plus en plus nombreux, le Dr Roger Etoa revient sur l'importance de la médecine conventionnelle pour diagnostiquer la fièvre typhoïde.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le Dr Roger Etoa a bien voulu répondre à toutes nos questions
Le Dr Roger Etoa a bien voulu répondre à toutes nos questions  —  AlloDocteurs Africa / Arnaud Ntchapda

Le traitement de la fièvre typhoïde est sujet à polémique au Cameroun. De nombreuses personnes croient que cette maladie potentiellement mortelle, qui est due à la bactérie Salmonella typhine, peut être efficacement soignée par la pharmacopée traditionnelle. Mais le médecin chef du port Autonome de Douala, Roger Etoa explique que la typhoïde est mieux traitée par la médecine conventionnelle. Il estime cependant que les solutions traditionnelles peuvent intervenir comme complément. Entretien. 

AlloDocteurs Africa: Comment doit-on soigner la fièvre typhoïde ? 

Dr Roger Etoa : D’abord pour soigner la fièvre typhoïde, il faut poser le diagnostic de celle-ci. Il se fait à l’hôpital. Dans une formation sanitaire, vous subissez des examens appropriés. Par chance, le germe de la fièvre typhoïde est un germe assez facile à détruire par des antibiotiques classiques. Mais pour l'heure, le diagnostic est difficile à établir car les symptômes de cette pathologie sont à l'origine d'erreurs de diagnostic. 

 A.D.A : Ce qui signifie que les erreurs de diagnostic sont fréquentes ? 

Dr R. E : Oui parfois, c'est le paludisme qui est confondu avec la "fièvre typhoïde", vu la ressemblance des symptômes des deux maladies. Les patients estiment qu’ils ont été mal traités et ont recours à d’autres solutions thérapeutiques parfois traditionnelles ou naturelles. Mais normalement, la fièvre typhoïde se traite à l’hôpital. 

A.D.A : Que dites-vous à tous ceux qui préfèrent les solutions traditionnelles aux traitements conventionnels ? 

Dr R.E : Je pense que c’est d’abord une perception mentale. Le patient a la liberté de choisir sa thérapie. Et s’il pense que c’est un bon traitement, c’est mieux. Quant à moi, en tant que médecin, je leur recommande de venir à l’hôpital pour y trouver une solution. Peut-être qu'en complément de ce traitement de l’hôpital, ils peuvent prendre également des médicaments adjuvants naturels.       

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