Dermatologie : au Bénin, les experts s'organisent pour lutter contre les maladies infectieuses

Les 22 et 23 juillet ont eu lieu les deuxième journées béninoises de dermatologie. De nombreux scientifiques étaient réunis pour échanger autour du thème "Peau et maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes".

Léonard Kabo
Rédigé le , mis à jour le
Deuxième journée béninoise de dermatologie-vénérologie-vénérologie (Crédit photo Léonard Kabo)
Deuxième journée béninoise de dermatologie-vénérologie-vénérologie (Crédit photo Léonard Kabo)

Les deuxièmes journées béninoises de dermatologie ont été un succès ! Cet échange, organisé par la société béninoise de dermatologie-vénérologie, a connu la participation du directeur départemental de la Santé Ibrahim Mama Cissé, du recteur de l’Université de Parakou, le professeur Prosper Gandaho. D’autres scientifiques du Bénin et de la sous-région étaient également présents pour partager leurs connaissances autour du thème "Peau et maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes".  

"Vive la science au service du développement, vive les universités de la sous région !". est en ces termes que le professeur Prosper Gandaho, recteur de l’Université de Parakou à officialisé l’ouverture de ce colloque. L’importance de ces journées de partage d’expérience entre scientifiques et de recherche de solutions thérapeutiques n'est plus à démontrer. Elles permettent "de partager les informations et de situer les pays sur les mesures à prendre pour limiter la propagation des maladies", a expliqué Christiane Koudoukpo, présidente de la société béninoise de Dermatologie-vénérologie (SoBeDev).

Les maladies dermatologiques au Bénin

"Le monde entier fait face, depuis quelques décennies, à l’émergence de nouvelles maladies infectieuses, et à l’augmentation de l’incidence de maladies infectieuses connues, qui constituent une menace grave pour la santé humaine" a rappelé Ibrahim Mama Cissé. Et selon les recherches du ministère de la Santé, ces maladies vont continuer à se propager dans les années à venir, notamment en raison du réchauffement climatique. À en croire la première autorité sanitaire du département du Borgou, les pays africains et asiatiques sont considérés comme des "hostpot", des zones à haut risque pour l'apparition de ces nouvelles maladies. Il s'agit pour la plupart "de maladies animales" avant de se transmettre aux hommes. 

Au nombre de ces maladies qui ne laissent pas le Bénin indifférent, on peut citer "le VIH-Sida, les fièvres hémorragiques à virus Ebola, à virus Lassa, le virus Zika" entre autres selon Ibrahim Mama Cissé. L’augmentation de ces maladies dans les années à venir est largement due à la déforestation, la croissance démographie galopante, et la destruction de la biodiversité liée aux activités humaines. Une menace toute particulière pour l'Afrique : la fragilité du système sanitaire, les ressources humaines insuffisantes et peu qualifiées, les infrastructures et équipements qui ne sont pas aux normes ou mal entretenus sont autant de facteurs aggravants. L’impact de ces maladies sur la santé humaine sera des plus délétères. Une situation qui nécessite la "mise en place d’un système d’alerte précoce" pour Ibrahim Mama Cissé. D'où l'importance de pérenniser des événements comme les journées béninoises de dermatologie. C'est en échangeant que les acteurs de santé du continent seront le mieux préparés à l'apparition de nouvelles maladies. 

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