Déjà sept bébés conçus par FIV en Guinée Equatoriale

Le Centre universitaire de gynécologie et de fertilité d’Oyala, ouvert en 2020, poursuit le programme de PMA entamé au mois de juin.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Une femme enceinte
Une femme enceinte  —  Shutterstock

De nouveaux bébés-éprouvettes en cours de développement. La Guinée Equatoriale, en pleine campagne de procréation médicalement assistée (PMA), annonce ces jours-ci que le nombre de foetus obtenus par fécondation in vitro (FIV) est passé à sept.

Le Centre universitaire de gynécologie et de fertilité d’Oyala, où se déroule le programme, fait savoir que les futures mères ont entre 28 et 33 ans. Elles sont originaires des villes de Malabo, Mongomo et Bata.   

Une première FIV en juin

La première grossesse par FIV de toute l’histoire de la Guinée Equatoriale a été annoncée en juin. Le Centre d’Oyala enregistre en moyenne 1,2 grossesse par mois. Une performance qualifiée d'"exceptionnelle" par le vice-ministre de la Santé et du Bien-être social, Mitoha Ondo'o Ayekaba. 

Il a "félicité" les professionnels. Pourtant, même si elle avance dans ce nouveau champ de la procréation à une vitesse supersonique, la Guinée Equatoriale ne fait que rejoindre d’autres pays de la sous-région d'Afrique Centrale.   

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Une technique répandue...

Le Cameroun fait figure de leader dans le domaine. Le Centre Hospitalier de Recherche et d'Application en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine de Yaoundé (CHRACERH), le plus important du pays, a déjà donné la vie à 350 bébés en six ans. Les responsables de cet établissement public veulent atteindre le chiffre de 500 bébés en 2025. 

Des acteurs privés comme la Clinique Odyssée, première avoir fait apparaître des bébés-éprouvettes dans le pays, ne sont pas en reste. 

... mais coûteuse

Au Gabon voisin, la PMA est une réalité depuis le mois de mars. Plusieurs femmes sont actuellement en cours de grossesse. Il reste que l’accès aux nouvelles techniques de procréation n’est pas à la portée du premier venu, surtout si l’on prend en compte le pouvoir économique de la majorité des populations africaines.  

Au Gabon, la somme à débourser pour une FIV varie entre 2,8 et 3,5 millions de FCFA (soit entre 4.200 et 5.300 euros). C’est plus du double des coûts exigés par les structures publiques au Cameroun voisin. Dans les cliniques privées, cette démarche peut atteindre 4 millions de FCFA.    

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