Première grossesse par fécondation in vitro en Guinée Equatoriale

Engagé dans la procréation médicalement assistée depuis mars dernier, le pays aspire à devenir la référence en la matière en Afrique.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Une femme enceinte
Une femme enceinte

La fécondation in vitro devient une réalité. En Guinée équatoriale, le Centre universitaire de gynécologie et de fertilité d'Oyala vient d'annoncer la première grossesse grâce à cette technique de procréation médicale assistée (PMA).

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"La patiente de 33 ans atteinte de stérilité secondaire et d'obstruction des trompes a subi un transfert d'embryon le 5 juin, donnant par la suite un test de grossesse positif", peut-on lire dans un communiqué du Centre de gynécologie et de fertilité. Inaugurée en décembre 2020, cette structure vise à réaliser des soins gynécologiques individualisés, complets et spécialisés en procréation assistée

Comme un effet de mode en Afrique Centrale

"Avec cette étape importante, nous positionnons la République de Guinée équatoriale pour offrir des soins médicaux de pointe à notre population“, estime Mitoha Ondo Ayekaba, vice-ministre de la Santé. Mais, il n'a pas forcément de quoi se réjouir. La plupart des techniques utilisées dans les pays occidentaux, de l'insémination artificielle à la fécondation in vitro, le sont aujourd'hui en Afrique subsaharienne. Sauf que les tarifs sont prohibitifs par rapport aux revenus moyens. Un comble, quand on sait que l'infertilité concerne jusqu'à 30% des couples dans la région.

Mais l'absence d'enfant dans un couple se traduit souvent en Afrique subsaharienne par une mise à l'écart des femmes, systématiquement accusées d'en être la cause même si, dans 40% des cas, ce sont les hommes qui sont infertiles. Rejetées par leurs familles et leurs communautés, ces femmes tombent dans une extrême précarité. D'autres tentent d'avoir un enfant en ayant des rapports sexuels avec plusieurs partenaires, pratiques à risques qui contribuent à répandre les maladies sexuellement transmissibles dont le sida. Jusqu'à quand ? 

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