Coronavirus en Guinée équatoriale : 100.000 doses du vaccin Sinopharm offertes par la Chine

Deux jours après avoir instauré son premier couvre-feu pour faire face au Covid-19, la Guinée équatoriale s'apprête à démarrer la première phase de sa campagne de vaccination contre le coronavirus.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Le Maroc s'apprête à recevoir les premiers lots du vaccin de Sinopharm (photo d'illustration)
Le Maroc s'apprête à recevoir les premiers lots du vaccin de Sinopharm (photo d'illustration)

100.000. C'est le nombre de doses du vaccin développé par la firme Sinopharm qui ont été offertes à la Guinée équatoriale par la Chine. Alors que le pays vient d'annoncer de nouvelles mesures restrictives pour ralentir la propagation du Covid-19, les autorités s'apprêtent à lancer une première phase d'un Plan vaccinal en ciblant 50.000 personnes à risque (les personnes présentant des co-morbidités et les fonctionnaires travaillant aux frontières du pays, selon le communiqué). 

Le vaccin de Sinopharm, dont Pékin a affirmé en décembre qu'il était efficace à 79% et sûr mais sans en rendre public le détail des essais cliniques, est déjà utilisé par de nombreux pays sur le continent. A Malabo, la première personne à être vacciné contre le coronavirus sera sans doute le vice-président, Teodorin Obiang, qui est également président du Comité national de lutte contre le Covid-19. 

Plus de 50 cas par semaine

Depuis le début de la pandémie, la Guinée équatoriale a annoncé officiellement 5.614 cas de contaminations et 87 décès mais les statistiques officielles du gouvernement font état de plus de 50 nouveaux cas par semaine en moyenne depuis le début de l'année contre 15 auparavant.

En parallèle du vaccin de Sinopharm, les autorités misent sur le dispositif Covax de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).  "La Guinée équatoriale a adhéré à COVAX car c'est le moyen le plus efficace de garantir que notre population puisse avoir accès aux vaccins contre la Covid-19", a affirmé le Vice-ministre de la santé et de la protection sociale de la Guinée équatoriale, Mitoha Ondo'O Ayekaba. Avant d'ajouter que "nous sommes inquiets car certains pays riches ont pris des mesures pour protéger leurs propres intérêts. Nous pensons que grâce à cette initiative, nous pouvons avoir accès à des vaccins testés avec succès, en temps utile et à moindre coût".

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