Comment on tente de contenir l'épidémie du virus de Marburg

Alors Guinée équatoriale et la Tanzanie font actuellement face à des épidémies mortelles du virus de Marburg, on vous explique comment leurs autorités sanitaires tentent de maîtriser le cousin d'Ebola.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Pour l’OMS, il s’agit d’un moment critique dans la réponse à la flambée de Marburg en Guinée équatoriale
Pour l’OMS, il s’agit d’un moment critique dans la réponse à la flambée de Marburg en Guinée équatoriale  —  OMS Afrique

17 cas confirmés, dont 12 décès. C'est le triste bilan de l'épidémie du virus de Marburg en Guinée Equatoriale, à la date du 19 avril. Les cas recensés de cette fièvre hémorragique ont débordé de la province de Kié-Ntem (Est) où elle avait provoqué les premiers décès connus le 7 janvier, jusqu'à toucher Bata, la capitale économique de ce petit pays d'Afrique centrale. À ce stade, cinq districts de quatre provinces de la partie continentale du pays sont touchés par ce virus qui se transmet à l'homme par les chauves-souris frugivores. 

La Tanzanie a également annoncé le 21 mars le début d'une épidémie de Marburg, avec huit cas (dont cinq morts) dans un seul district, situé au nord du pays, près du lac Victoria. Face à cette situation, de nombreux pays frontaliers sont sur le qui-vive. 

Un dangereux virus

Le virus de Marburg se transmet à l'homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l'espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux. Le taux de létalité peut atteindre 88%.  

Et même si aucun vaccin ou traitement n'est approuvé pour traiter la maladie à virus de Marburg, l'épidémie peut être stoppée et les chances de survie peuvent être améliorées. Car les soins de soutien - réhydratation par voie orale ou intraveineuse - et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.  

Partant de ce constat, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élaboré un plan stratégique régional de préparation et de riposte à l'épidémie de maladie à virus de Marburg en Guinée équatoriale et dans les pays voisins (notamment le Gabon et le Cameroun). 

Une riposte régionale

Après avoir évalué le risque régional comme étant "modéré", l'agence onusienne a décidé de faire équipe avec les autorités équato-guinéennes et tanzaniennes pour améliorer la surveillance épidémiologique, identifier la chaîne de transmission et les cas contacts. 

Des opérations de sensibilisation communautaire sont actuellement menées dans les quatre coins de la Guinée Equatoriale. Mais il est important que les pays voisins restent vigilants et continuent à renforcer leurs capacités pour être prêts à prévenir, détecter, enquêter et répondre rapidement aux menaces de Marburg. Plus que jamais. 

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