Coronavirus en Afrique : plus de 100.000 cas et au moins 3.100 morts
Continent le moins touché par la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), l'Afrique a franchi, ce vendredi, la barre des 100.000 contaminations et déplore au moins 3.100 décès des suites de cette maladie infectieuse.
Trois mois après son apparition en Afrique, le virus responsable du nouveau coronavirus (Covid-19) s'est propagé dans les 54 pays du continent. A la date du vendredi 22 mai à 9h GMT, le nombre de cas déclarés est de 100.069, dont 39.273 guérisons et 3.102 décès, selon les chiffres présentés par les autorités sanitaires des différents pays africains et relayés en temps réel par CoViD19-ΛFЯICΛ E-Tracking Map.
Alors que l'Afrique du Sud, l'Egypte, l'Algérie et le Maroc forment - quasiment depuis l'apparition du Covid-19 sur le continent - le quatuor le plus touché par ce nouveau mal, un bond des contaminations est observé dans de nombreux pays d'Afrique Subsaharienne.
La pandémie s'accélère en Afrique subsaharienne
Outre les pays, le nouveau coronavirus fait des ravages au Nigéria et au Ghana qui recensent respectivement, 7016 et 6486 malades du Covid-19. Un peu plus loin, le Cameroun se présente comme le premier pays francophone d'Afrique subsaharienne le plus touché par la pandémie, avec au moins 4288 confirmés.
Que ce soit au Sénégal, au Djibouti, en Côte d'Ivoire ou en Guinée, les contaminations et les décès ne cessent de se multiplier ces derniers jours. Certes, l'Afrique reste le continent le moins touché par la pandémie de coronavirus qui a fauché la vie d'au moins 333.000 personnes dans le monde. Mais à l'heure où la stigmatisation freine la lutte contre le coronavirus en Afrique, la situation pourrait se compliquer à l'approche de la saison des pluies.
Attention aux autres maladies
Si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé l'Afrique à ne pas oublier l'importance des campagnes de vaccination et de la prise en charge des autres maladies chroniques, nombreux sont les scientifiques qui redoutent la saison des pluies en Afrique subsaharienne. Cette période pourrait faciliter la transmission de certaines maladies comme le paludisme ou encore Ebola. Selon le Dr Doudou Sène, coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme au Sénégal, "on ne pourra peut-être juger de l'impact réel du Covid-19 que lorsqu'on sera dans une période de haute transmission du paludisme".
Si le paludisme a tué près de 400.000 personnes en 2018 dans le continent africain, l'OMS estime que dans le pire des cas, si les services de prévention et de traitement du paludisme étaient gravement perturbés par la pandémie de coronavirus, le nombre de décès dus au paludisme en Afrique subsaharienne pourrait doubler en 2020. "Nous avons vu avec l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest que nous avons perdu plus de personnes à cause du paludisme par exemple, que nous n'en avons perdu à cause de l'épidémie d’Ebola. Ne répétons pas le même scénario avec le Covid-19", prévient la Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
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