Cameroun : la peste porcine africaine fait des ravages

La peste porcine africaine sévit depuis le début du mois de juillet dans la région de l'Ouest, poussant le gouverneur à ordonner la fermeture des marchés où sont vendus des porcs et des produits venant des fermes porcines.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Un porc à Madagascar (Illustration)
Un porc à Madagascar (Illustration)

La peste porcine africaine refait surface ! Le virus de cette pathologie animale est capable de vivre des semaines dans la fiente, jusqu’à trois mois sur les murs de bois des porcheries et six mois dans les produits de charcuterie de mauvaise qualité. Un virus particulièrement tenace donc, qui a déjà contaminé des milliers de porcs dans la région de l’Ouest et causé la mort de plus de 1000 bêtes. L’alerte a été donnée au début du mois de juillet par le ministre de l’élevage des pêches et des industries animales, le Dr Taïga. 

Le site internet Investir au Cameroun signale que Dr Taïga a adressé à ses collaborateurs des 10 régions du pays une lettre dans laquelle il révélait que "des cas confirmés de peste porcine africaine ont été rapportés dans plusieurs régions du pays depuis quelques semaines, au Réseau d’épidémiosurveillance des maladies animales du Cameroun (Rescam)". La région de l’Ouest est pour l'heure le principal foyer de l’épizootie. Il recommande une surveillance accrue des élevages et des marchés, la désinfection systématique des véhicules affectés au transport des porcs et un renforcement des contrôles des documents sanitaires liés à la vente de porcs et de produits dérivés.

Les marchés fermés

Mais ces mesures semblent insuffisantes pour endiguer l'épizootie. Face au triste spectacle des bêtes décimées en dépit des mesures prises par le gouvernement, le gouverneur Awa Fonka Augustine a pris une décision radicale. Dans un arrêté daté du 16 juillet, il ordonne la fermeture temporaire des marchés de commercialisation des porcs, l'interdiction de la vente de sous-produits des fermes porcines et le transport de ces produits. "Ces mesures préventives visent à faire face aux risques de propagation de la maladie et à protéger le cheptel porcin dans la région de l’Ouest", a-t-il expliqué.

En 2015 une épizootie était apparue dans la partie nord du pays, mais avait heureusement été moins meurtrière que la toute première épidémie de peste porcine enregistrée au Cameroun, en 1982. 80% de la population des porcs présents sur le territoire à l’époque avait été balayée, mettant en danger l'économie de toute une filière. 

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