Covid-19 : le Cameroun autorise des médicaments de la pharmacopée traditionnelle

Les autorités sanitaires camerounaises ont autorisé la mise sur le marché de cinq produits issus de la pharmacopée traditionnelle pour lutter contre le Covid-19. Des médicaments qui ne doivent cependant pas être considérés comme des traitements complets.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le Cameroun fait confiance à la pharmacopée africaine pour lutter contre le Covid (Image d'illustration)
Le Cameroun fait confiance à la pharmacopée africaine pour lutter contre le Covid (Image d'illustration)

La pharmacopée traditionnelle en renfort. Pour combattre le Covid-19, les autorités sanitaires camerounaises ont recours aux médicaments traditionnels produits dans le pays. Après que la commission nationale du médicament a donné un avis favorable, le ministre de la Santé publique a octroyé des autorisations de mises sur le marché aux fabricants de cinq produits.

Le Corocur, du cardiologue Euloge Yagnigni Mfopou, le Palubek’s, de Christine Bekono Mindja, Adsak Covid et Elixir Covid, de l’archevêque de Douala Monseigneur Samuel Kleda et le Soudicov Plus, de l’imam Modibo Soudi, ont ainsi obtenu une autorisation de commercialisation de 3 ans. Dans chacune des correspondances adressées aux heureux élus, le ministre de la Santé Malachie Manaouda mentionne que "l’indication retenue pour ce produit est la suivante : adjuvant au traitement du Covid-19".

"L'adjuvant n’est pas le traitement"     

Les produits autorisés ne sont considérés que comme des traitements d’appoint. Il ne faut donc pas compter seulement sur eux si l’on veut guérir du Covid-19. C’est ce qu’explique à la radio nationale du Cameroun la Dr Laure Minguene, cheffe de l’unité de prise en charge des cas dans la riposte contre le coronavirus :"Le traitement adjuvant n’est pas le traitement de la maladie. Donc il ne faudrait pas que les gens pensent que quand on est diagnostiqué Covid positif, qu’il faille en premier lieu prendre l'adjuvant. C’est complètement faux. Ce traitement est là pour stimuler les effets positifs du traitement standard", fait savoir l’experte.

La praticienne illustre son propos en prenant l’exemple d’un individu atteint de paludisme. "En premier lieu, vous prenez un traitement anti-paludéen, et de façon adjuvante, vous pouvez prendre la vitamine C. Le médecin doit toujours savoir ce que l’individu prend en dehors du traitement primaire. Parce que vous pouvez avoir d’autres co-morbidités", prévient la médecin. Les nouveaux médicaments autorisés vont donc faire office de compléments du protocole international. Mais le Cameroun compte aussi sur une possible homologation par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 

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