Au Rwanda, les scientifiques africains en quête de nouvelles armes contre le paludisme

Près de 500 scientifiques de plus de 50 pays africains sont actuellement réunis à Kigali, à l'occasion de la 8ème conférence annuelle de l’Association panafricaine de lutte anti-vectorielle, pour trouver de nouvelles armes contre le paludisme, la maladie qui tue des centaines de milliers de personnes en Afrique.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Une mère et son bébé de neuf mois sont assis sous une moustiquaire fournie par l'UNICEF dans l'État du Nil supérieur, au Soudan du Sud
Une mère et son bébé de neuf mois sont assis sous une moustiquaire fournie par l'UNICEF dans l'État du Nil supérieur, au Soudan du Sud  —  Unicef

La guerre fait rage entre l'homme et l'anophèle, le moustique qui transmet le paludisme. Qui l’emportera ? L’homme a semblé avoir une longueur d'avance, notamment grâce aux moustiquaires imprégnées d’insecticide. Mais le moustique a "musclé son jeu" : il résiste de plus en plus aux insecticides. 

Environ 90 % des cas de paludisme dans le monde sont recensés en Afrique, où près de 300.000 enfants en meurent chaque année. Pour les protéger, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé un vaccin pour les plus petits, le RTS,S. L'agence onusienne a aussi préconisé un médicament fabriqué en Afrique qui prévient la maladie chez la femme enceinte et le nourrisson, alors qu'un nouveau vaccin plus efficace pourrait bientôt voir le jour.

Pour un meilleur partage de données

Mais pour accélérer la lutte alors que le vaccin RTS,S n'a toujours pas été déployé dans tous les pays à risque, il faut être innovant. Car les moustiques le sont, et les scientifiques du continent l'ont bien compris. A l'occasion de la 8ème conférence annuelle de l’Association panafricaine de lutte anti-vectorielle (Panafrican mosquito control association) qui se tient jusqu'au 29 septembre à Kigali, ils tentent de trouver de nouvelles approches pour en finir avec les anophèles. 

Comment intensifier la lutte ? D’abord en partageant les données pour les comparer, avant d'imaginer ensuite une stratégie de lutte pour toute l'Afrique subsaharienne. Mais à l'heure où la pandémie de Covid-19 a ralenti les progrès accomplis au cours de deux dernières décennies, il reste encore beaucoup à faire. 

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