Au Maroc, le variant Omicron déjà oublié

Comme pressenti, les hôpitaux du Royaume n'ont pas vécu l'engorgement des précédentes vagues.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Malgré la baisse des cas, le port du masque est toujours obligatoire au Maroc
Malgré la baisse des cas, le port du masque est toujours obligatoire au Maroc  —  MAP

Mois de trois mois après l’apparition du dernier "variant préoccupant" - selon l'OMS - sur le sol marocain, cette lignée du Covid semble déjà un lointain souvenir. L'évolution rassurante de l'épidémie de coronavirus au Maroc est passée par là, et surtout, l'annonce de la fin de la vague Omicron au Maroc par le coordonnateur du centre national des opérations d’urgence de santé publique, Dr Mouad Merabet, plonge le pays dans une ambiance de "retour à la normale"

Après une flambée de contaminations au Covid-19 au Maroc, la décrue rapide des contaminations et décès se poursuit depuis le 19 janvier. A l'image du reste du continent, le Royaume a fait face à une quatrième vague plus courte que les précédentes. Et surtout, elle a été moins létale et contagieuse. Le pic de la vague de propagation d’Omicron a été enregistré durant la période entre le 17 et le 23 janvier 2022, selon Dr Merabet

Quelle place pour les vaccins ?

C'est la grande inconnue après deux ans de pandémie. Les vaccins anti-Covid ont largement contribué à rendre moins dangereuses les vagues épidémiques au Royaume, mais garderont-ils cette efficacité. L'apparition d'Omicron sonne comme un avertissement et un test. Car le variant échappe en partie aux vaccins existants, guère efficaces pour empêcher l'infection. Certes, et c'est l'essentiel, ils continuent à largement empêcher les formes graves, mais cette perte d'efficacité sème le doute sur la stratégie de vaccination à venir.

Multiplier dès maintenant les rappels réguliers à partir des vaccins initiaux ? La "troisième dose", qui conditionne le pass vaccinal, séduit peu au Maroc. Si les citoyens n'ont pas hésité à se faire vacciner les deux premières doses, la troisième injection - qui pourrait prévenir l'apparition de nouveaux variants en Afrique - semble celle de trop pour de nombreuses personnes. A ce stade, près de 5,8 millions de Marocains ont reçu la troisième dose, alors que plus de 23,2 millions de citoyens ont reçu les deux premières injections. 

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