Au Congo-Brazzaville, la césarienne bientôt gratuite

En équipant les hôpitaux de kits de césarienne gratuits, le gouvernement entend limiter la mortalité maternelle.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
La césarienne fait reculer la mortalité maternelle (photo d'illustration)
La césarienne fait reculer la mortalité maternelle (photo d'illustration)

La césarienne gratuite au Congo, c’est pour bientôt. La bonne nouvelle a été annoncée au début de ce mois par le ministre de la Santé et de la Population. Au cours d'une réunion avec les directeurs départementaux de la santé, Gilbert Mokoki a fait savoir que les centres hospitaliers congolais recevraient prochainement des kits gratuits pour les accouchements par césarienne. Il a invité les personnels sanitaires à faire bon usage des matériels qui leur seront offerts. 

En janvier, Gilbert Mokoki avait présenté un projet de décret pour le Programme national de prise en charge de la césarienne, la grossesse extra-utérine et des soins d’urgence du nouveau-né issu d’une césarienne. Selon nos confrères d’Adiac-Congo, il entendait arriver à "une meilleure efficacité de la prise en charge ciblée des pathologies responsables de la grande majorité des maux dont souffre la population. Ainsi, le texte permettra de fiabiliser le financement ; de favoriser une meilleure traçabilité de prise en charge de la santé de la reproduction maternelle, néo-natale et infantile, notamment par césarienne".

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De plus en plus de césariennes en Afrique

Ce n’est pas la première fois que les autorités du Congo-Brazzaville annoncent la gratuité des accouchements par césarienne. En 2011, dans le but de réduire la mortalité maternelle, le président de la République Denis Sassou Nguesso prenait un décret instaurant la gratuité de la césarienne au sein de plus de 30 structures hospitalières. Le Congo-Brazzaville imitait alors d’autres pays Africains ayant pris des mesures similaires. 

Au Bénin, par exemple, le gouvernement a autorisé la césarienne gratuite depuis 2009. Ailleurs sur le continent, gratuite ou pas, la pratique se répand de plus en plus. À l’île Maurice et aux Seychelles, on compte environ 45 % de césariennes. Le Ghana et l’Algérie, eux, affichent respectivement des taux de 13 % et 16 %.             

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