Au Cameroun, chaque année, 4.000 femmes meurent en accouchant

Même si le nombre de décès diminue, la situation reste préoccupante au Cameroun, l'un des pays les plus touchés par les femmes mortes en couches en Afrique.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Une femme enceinte.
Une femme enceinte.

Mourir en donnant la vie. C’est la hantise de nombreuses femmes au Cameroun. Des craintes fondées : près de 4.000 d’entre elles décèdent chaque année sur les tables d’accouchement. Le nombre de décès enregistrés représente le double de la moyenne mondiale.

Il y a cinq ans, ces chiffres étaient encore plus alarmants. Avant que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) n'intervienne à travers son programme Projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile (PASMNI), 6.000 Camerounaises mouraient en couches. L'opération a eu lieu dans les trois régions du nord ainsi que dans celles du centre et de l'est. 

Pour réduire le nombre de femmes qui meurent dans les salles d’accouchement, la représentante de l'UNFPA au Cameroun, Noemi Delmonte, suggère de mieux équiper les blocs opératoires des hôpitaux du pays : "certaines régions choisies pour ces projets sont celles qui ont plus de défis. Moins de femmes vont à la maternité dans un délai raisonnable avec l’espoir de donner vie à un enfant vivant et ne pas mourir, accoucher là où le plateau technique peut soutenir d’éventuelles complications", déplore-t-elle. 

À lire aussi : Trois sages-femmes condamnées au Sénégal, après la mort tragique d'une femme enceinte

L’Afrique subsaharienne très touchée par l’hémorragie du post-partum

Pour lutter contre l'hémorragie du post-partum (HPP) ou d'hémorragies obstétricales, l’UNFPA a remis du matériel de transfusion sanguine au ministère de la Santé publique. Il doit être mis à la disposition de 30 établissements de santé localisés dans quatre des régions couvertes par le projet PASMINI.

Les hémorragies qui surviennent lors de l’accouchement constituent la principale cause de mortalité des femmes lors d'accouchements. Définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme la perte d’un volume de sang supérieur à 500 ml dans les 24 heures suivant un accouchement, l’hémorragie du post-partum est plus présente en Afrique subsaharienne. 546 décès y sont enregistrés pour 100.000 naissances vivantes.          

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !