Au Bénin, des ateliers pour fabriquer ses protections hygiéniques

A l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, des ONG ont formé des jeunes à la fabrication de serviettes hygiéniques, à Parakou, grande ville du Bénin.

Léonard Kabo
Rédigé le
Au Bénin, des ateliers pour fabriquer ses protections hygiéniques
AlloDocteurs Africa / Léonard Kabo

Des ateliers créatifs pour permettre aux filles de suivre leur scolarité. Au Bénin, le projet U-Report, l’ONG Assad-Bénin et l’association Igberado se sont associés le 28 mai, Journée mondiale de l’hygiène, pour former des jeunes à la fabrication de serviettes hygiéniques. L’atelier s’est déroulé à Parakou, une grande ville du centre du Bénin et a attiré un large public.

 Pratique mais aussi nécessaire, "cette activité permet non seulement de déconstruire les mythes autours des règles – mythes qui contribuent à la discrimination ou les stéréotypes qui handicapent l’épanouissement de ses filles et femmes – mais surtout d'attirer l’attention de la communauté sur le fait que les menstrues fassent partie intégrante de la vie de la femme. La bonne gestion des menstrues contribue à l’épanouissement de la femme du point de vue santé sexuelle’’, assure Ayouba Orou Gounou Guene, jeune activiste engagé pour la santé sexuelle et reproductive.    

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Apprendre aux femmes à prendre soin d'elles

Apprendre à fabriquer ses serviettes hygiéniques, mais également à prendre soin de son corps en période de règles, voilà l’objectif de l’atelier. Selon un rapport de l’UNESCO, en Afrique subsaharienne, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant son cycle menstruel. Ces filles perdent 20% du temps scolaire sur une année. Ce genre d’ateliers permet d’enrayer ce problème. “On a vraiment aimé. Ils nous ont donné des conseils sur comment nous entretenir pendant les menstrues et on a aussi appris à faire les serviettes hygiéniques à l’aide de tissu pagne et une serviette" s’est réjoui Ali Soffo Assoula, participante à la formation.

Déconstruire les stéréotypes et permettre aux femmes de prendre soin d’elles : les organisateurs espèrent que les participantes se feront ambassadrices auprès de leurs camarades, pour que le sujet des règles ne soit plus un frein, ni un tabou.

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