A l'approche de la CAN 2021, le Cameroun nie l'existence d'un nouveau variant sur son territoire

A seulement trois jours du début de la 33e édition de la Coupe d'Afrique des Nations TotalEnergies (CAN 2021), le gouvernement camerounais a tenu à réagir face à la découverte, en France, d'un nouveau variant du Covid-19 qui aurait des origines camerounaises.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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A l'approche de la CAN, le Cameroun a augmenté ses capacités de tests du Covid-19 (photo d'illustration)
A l'approche de la CAN, le Cameroun a augmenté ses capacités de tests du Covid-19 (photo d'illustration)  —  FMI Photo/James Oatway

Il n'y a pas de quoi s'inquiéter ! C'est ainsi que l'on pourrait résumer les différentes interventions du ministre de la Santé, Manaouda Malachie, depuis la découverte d'un nouveau variant du SARS-CoV-2, le virus du Covid-19, en France. 

Identifié dès le début du mois de décembre par l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses (IHU) de Marseille, ce variant baptisé B.1.640.2 est issu de la lignée du variant B.1.640 (identifié pour la première fois en France en septembre 2021 et placé sous surveillance par l’OMS). Le patient zéro de ce variant, selon les chercheurs de l’IHU, dont l’étude n’a pas encore été validée par d'autres scientifiques, était de retour du... Cameroun.

Face à cette situation, le ministre Manaouda a tenu à rappeler que "cette information est d’une synthèse approximative d’un document de type "pre-print", c’est-à-dire une présentation de données scientifiques non validées. L’analyse préliminaire des données présentées montre des insuffisances majeures dans la démarche méthodologique concernant des assertions qui en découlent. De ce fait, ces documents n’ont à ce stade, aucun statut d’évidence scientifique".  

Une CAN à l'épreuve d'Omicron

Toujours épargné par le variant Omicron, le Cameroun s'apprête à organiser une CAN 2021 sous haute surveillance sanitaire et sécuritaire. La propagation rapide de cette nouvelle souche mutante sur le continent africain inquiète l'OMS, à l'heure où de nombreuses sélections nationales font face à des forfaits de dernière minute liées au Covid-19. Mais la pandémie ne semble pas pour autant être l'un des critères de la Confédération africaine de football (CAF) qui n'a pas hésité à autoriser le public à assister, en masse, à la compétition.

On peut comprendre que l'instance dirigeante rêve de faire de cet évènement le symbole d'un retour à la vie sportive d'avant. Mais la prudence aurait sans doute voulu que le public ne soit pas invité à sillonner l'Afrique, afin que le continent ne devienne pas un terrain de jeu idéal pour la circulation du Covid-19. 

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