Vers un large déploiement du vaccin contre le paludisme en Afrique ?

La toute première campagne de vaccination contre le paludisme a franchi une nouvelle étape cette semaine : Gavi, l’Alliance du Vaccin, vient d’ouvrir une procédure permettant aux pays de demander un financement et un soutien pour le déploiement du nouveau vaccin, notamment sur le continent africain.

La rédaction d'Allo Docteurs Africa
Rédigé le
Des doses de vaccin contre le paludisme dans une clinique du Kenya
Des doses de vaccin contre le paludisme dans une clinique du Kenya  —  Gavi

Il s’agit d’un "financement historique". Ce sont en substance les mots utilisés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour qualifier l'initiative du Gavi, l'Alliance du vaccin. Cette dernière s'est engagée avec près de 160 millions de dollars américains pour étendre le déploiement du tout premier vaccin antipaludique, le RTS,S, en Afrique. 

Ce soutien international permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Ces trois pays africains, qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, sont invités à déposer leur candidature avant le 13 septembre. Les autres pays du continent peuvent soumettre une manifestation d’intérêt en prévision d’un deuxième guichet à la fin de l’année 2022. 

Un vaccin porteur d'espoir

Hier encore, on avait du mal à croire au déploiement de ce très attendu sérum en Afrique subsaharienne, là où le malaria a tué près d'un demi-million d'enfants en 2020. Mais aujourd'hui, l'initiative du Gavi permet de faciliter l'accès de milliers d'enfants au vaccin antipaludique. 

Selon l’OMS, là où le sérum a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin. Connu aussi sous le nom de Mosquirix, ce vaccin a été recommandé par l'OMS pour une utilisation à grande échelle, après le succès des essais pilotes au Kenya, Ghana et Malawi. 

Parallèlement aux interventions de lutte contre le paludisme actuellement recommandées - et en complément des moyens de protection disponibles, il pourrait faire baisser la mortalité infantile en Afrique, continent le plus lourdement frappé par cette maladie.

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