Schizophrénie : plus de 400.000 Algériens concernés?

La schizophrénie toucherait 1% de la population algérienne, soit plus de 420.000 personnes. Et la prise en charge des malades est loin d'être au niveau !

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La santé mentale des Algériens n'est pas au beau fixe
La santé mentale des Algériens n'est pas au beau fixe

La santé mentale des Algériens n’est pas au beau fixe. C’est en tout cas ce que révélent des psychiatres lors du “First Janssen Schizophrenia Prevention Day”, un évènement organisé par les laboratoires Janssen en collaboration avec le ministère de la Santé. Mais qu’est-ce que la schizophrénie ? D’après l’OMS, ce trouble mental “se caractérise par des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de soi et du comportement”. Concrètement, cela veut dire que la personne atteinte de schizophrénie peut avoir des hallucinations ou entendre des voix.

Très difficile à diagnostiquer, cette maladie mentale est plus fréquente chez l’homme que chez la femme. En 2018, d’après l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 23 millions de personnes ont été recensés schizophrènes dans le monde, dont 12 millions d'hommes. Et même si la situation en Algérie est moins alarmante que dans d’autres pays, la prise en charge des patients souffrant de schizophrénie inquiète. 

Un manque de personnel et de moyens

“Si, il y a quelques années, on déplorait le manque de lits dans les hôpitaux, aujourd’hui, c’est le personnel médical et paramédical qui fait défaut”, a-t-on souligné lors du “First Janssen Schizophrenia Prevention Day”. De quoi compliquer l’accès aux soins pour les personnes les plus défavorisées. 

L’enjeu est de permettre une prise charge adaptée des déficits cognitifs liés aux troubles psychiques, afin d’aider les patients qui souffrent de schizophrénie à se réintégrer dans la vie sociale et, pourquoi pas, une réinsertion professionnelle”, a expliqué le professeur Farid Kacha, président de la Société algérienne de psychiatrie. Car pour le moment, face au manque d’infrastructures publiques ou privées adaptées à l’accueil de personnes recensés schizophrènes, les familles des personnes souffrant de maladies mentales sont seules contre tous. Et l'Etat serait bien inspiré de leur venir en aide!

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