Santé animale : Le Cameroun détruit des milliers de doses de vaccins

Les multiples coupures d'électricité à Garoua sont devenues un handicap majeur pour le Laboratoire National Vétérinaire.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
De nombreux vaccins destinés aux bovins ont été détruits (photo d'illustration)
De nombreux vaccins destinés aux bovins ont été détruits (photo d'illustration)

La vaccination vétérinaire se complique à Garoua. Cette région du Nord du Cameroun est souvent plongée dans le noir, les coupures d'électricité se multiplient. Résultat, le Laboratoire National Vétérinaire (Lanavet) a dû interrompre ses activités. Incapable de tester les piqûres destinées essentiellement aux bovins et à la volaille, la structure a aussi été obligée de détruire des milliers de doses de vaccins.

"Ce sont des vaccins qui n’ont pas passé les tests conformément aux normes parce que tous les vaccins que nous produisons, nous les testons conformément aux normes. Il suffit seulement qu’un vaccin passe neuf tests et échoue un de ces tests seulement, il est déclaré non conforme et on doit les détruire", explique le Dg de Lanavet, Dr Abel Wade à nos confrères de la Cameroon Radio Television (Crtv). Avant d'ajouter que "nous avons engagé des enquêtes et nous avons trouvé d’une part, que c’était dû à des multiples coupures d’électricité et d’autre part, il y avait défaillance de la machine". 

Un laboratoire au ralenti

Pour éviter qu'un tel scénario se reproduise, le Lanavet veut s'équiper en énergie solaire, avec le soutien de la Banque mondiale. Car les coupures d’électricité fréquentes et brusques plombent la chaîne de production des vaccins. Pour l'heure, le laboratoire n’a pu produire que le tiers des 100 millions de doses de vaccins et assimilés prévus en 2021. 

Opérationnel depuis 1985, le Lanavet jouit d’une longue expérience dans la production des vaccins. Sa gamme de vaccins est destinée à la protection des bovins, des ovins, des caprins et de la volaille. Environ 50% des vaccins sont exportés vers d’autres pays africains. 

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