Rougeole, hépatite B, polio... Le Niger veut protéger les enfants "zéro dose"

Avec notamment le soutien de l’Alliance du Vaccin, le Niger espère atteindre et vacciner davantage d’enfants.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
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Un enfant qui reçoit une dose d'un vaccin essentiel
Un enfant qui reçoit une dose d'un vaccin essentiel  —  Gavi

Des dizaines de milliers d'enfants n'ont jamais été vaccinés. Ils n'ont même pas reçu une dose d'un vaccin essentiel. Ce qui les rend très vulnérables face à des maladies potentiellement mortelles comme la poliomyélite, l'hépatite B, la rougeole ou encore la tuberculose. 

Pour vacciner ces enfants "zéro dose" de toute urgence, le Niger a décidé de faire équipe avec "L'Alliance du Vaccin (GAVI) et les Fondations Gates et Dangote", a annoncé le premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou. Ce qui devrait lui permettre d'élargir progressivement la couverture vaccinale. Et ce sont les régions de Diffa, Maradi et Zinder, où près de 450.000 enfants ont moins d’un an, qui vont être ciblées en premier. 

En finir avec les idées reçues

Selon le premier ministre, "la proportion d’enfants qui ont reçu la troisième dose du vaccin pentavalent varie de 66%, 82%, à 84%, respectivement à Diffa, Maradi et Zinder". Plus de 58.000 enfants dans ces régions risquent de mourir de maladies évitables par la vaccination, d'après les derniers chiffres officiels qui datent de 2017. Une triste nouvelle quand on sait, par exemple, que le vaccin pentavalent permet de prévenir cinq infections majeures : diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae type b (Hib). 

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Mais certaines pratiques accélèrent l'inégalité vaccinale au Niger : dans certains villages, les habitants n'hésitent pas à cacher leurs enfants pour qu'ils ne soient pas vaccinés. Car ils pensent, à tort, que cela rendrait leurs enfants malades ou qu'ils perdraient leur fertilité. Et c'est peut-être là le véritable défi sanitaire du Niger : en finir avec les idées reçues.

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